France/Afrique : Jean-Yves Le Drian entame une tournée en Afrique

Au centre des discussions : le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel et la situation en Centrafrique. Sans oublier le traditionnel réveillon du jour de l’an avec les troupes, au terme d’une année durant laquelle la France a conduit deux opérations militaires majeures en Afrique.

Au Mali, le ministre s’entretiendra avec le président Ibrahim Boubakar Keita, à quelques jours du premier anniversaire de l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013 pour chasser les islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays. Fin décembre, 2 500 soldats français seront encore présents dans le pays, soit deux fois moins qu’au plus fort de la crise. En 2014, le contingent français ne devrait plus compter qu’un millier d’hommes.

Le 1^er janvier, Jean-Yves Le Drian rencontrera à Niamey le président nigérien, Mahamadou Issoufou. Les deux personnalités devraient évoquer la poussée djihadiste et la montée des trafics en tous genres aux frontières du Sahel.

La dernière étape de sa tournée sera N’Djamena. La crise en Centrafrique, où les affrontements intercommunautaires ont encore fait plusieurs dizaines de morts ces derniers jours, malgré la présence de 1 600 militaires français, sera au centre des entretiens avec le président tchadien, Idriss Deby. Ce dernier « joue un rôle moteur auprès de ses pairs d’Afrique centrale », souligne-t-on dans l’entourage du ministre français de la Défense.

Le président tchadien est le principal allié africain de la France depuis le début de l’opération militaire au Mali. Il est également l’un des hommes clés d’une solution politique en Centrafrique. Omniprésents dans Bangui, les 850 soldats tchadiens de la Misca jouent le rôle de protecteur de la minorité musulmane. Mais les Tchadiens sont accusés par une majorité de la population de soutenir les ex-rebelles Séléka et ont été impliqués dans plusieurs incidents.