France/Cameroun : Bernard Cazeneuve en visite à Yaoundé pour évoquer la sécurité dans le golfe de Guinée

Le Niger, le Cameroun et le Tchad sont des pays qui abritent aussi des centaines de milliers de réfugiés nigérians fuyant  les exactions de la secte islamiste Boko Haram. Le directeur des opérations du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), John Ging, a qualifié de « honteux »  l’absence d’aide appropriée  et suffisante de la communauté internationale.

Durant son court séjour  au Cameroun, Bernard Cazeneuve s’entretiendra avec le chef de l’Etat  Paul Biya. Les assauts de la secte Boko Haram seront au cœur de leurs préoccupations. Paris est impliquée dans la lutte contre le groupe islamiste nigérian où 8 experts français se sont établis, il y a quelques semaines, pour former une soixantaine d’officiers camerounais, et appuyer ce pays en matière de renseignement.

Le ministre français de l’Intérieur évoquera aussi la question de l’immigration et la nécessité d’une diplomatie des migrations et du développement. La visite de Bernard Cazeneuve intervient après l’adoption, par l’Assemblée nationale française, du dernier « rapport sur la stabilité et le développement de l'Afrique francophone », dans lequel la France évalue sa politique en Afrique francophone.

Dans ce rapport, le Niger et le Cameroun font l’objet d’une étude spécifique, deux pays confrontés, de manière collatérale, aux attaques de Boko Haram. La visite de Bernard Cazeneuve intervient deux mois après celle du chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Ce dernier avait annoncé l’augmentation de l’aide française sur le plan humanitaire, et le souhait d’une conférence de donateurs en vue d’alléger la charge du Niger, du Tchad et du Cameroun.