Front anti-dialogue : Franck Diongo propose la création d’un exécutif de combat

Dans un point de presse tenu le 30 novembre au siège de son parti, le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) et président du Front anti-dialogue (FAD), Franck Diongo, a appelé le peuple congolais et tous ceux qui combattent le dialogue voulu par le chef de l’État, Joseph Kabila, à la création d’une structure qui aura pour objectif de coordonner les actions à mener dans le cadre de ce combat. Pour Franck Diongo, en effet, le moment n’est plus à la création de plusieurs plates-formes au sein de  l'opposition mais plutôt à la création d’un exécutif de combat afin de mener cette lutte.

En réaction au message du chef de l’État à la Nation, Franck Diongo a relevé que le dialogue préconisé par Joseph Kabila était un coup de poignard dans le dos du peuple congolais, dans le dos de la Constitution et contre la démocratie. Le président du MLP et du FAD n’admet pas que celui qui a le devoir de faire respecter la Constitution d’organiser les élections puisse associer le peuple pour la gestion de sa défaite. « Il veut nous amener au dialogue pour nous faire assumer son échec et obtenir de nous un chèque en blanc. Non, non, non », a-t-il insisté.

Un poignard sur la démocratie

Pour ce politicien, membre de l’opposition radicale, le dialogue consacrera, sans nul doute, le changement de la Constitution et brisera le consensus de Sun City dont il est l’un des artisans.

Face à ce qu’il a qualifié de haute trahison et du danger qui guette la nation, Franck Diongo a proposé le « déblocage forcé » de la situation par la création de cet exécutif de combat. Et, pour lui, ce moment constitue le temps de dévoilement de telle sorte que celui qui ira à ce dialogue sera pris pour ennemi de la nation.

Un aveu de manque de volonté

Décrispant le discours du chef de l’État, Franck Diongo reproche à Joseph Kabila d’avoir omis des points importants, notamment ceux liés au respect de la Constitution et à l’organisation des élections. « Ce message est un manque de respect au peuple et à la démocratie », a-t-il noté, soulignant que même pour ce dialogue voulu l’initiateur n’a mentionné ni la date, ni le lieu, ni non plus le format de sa tenue. « Au regard de ces incohérences et de tous ces éléments évoqués qui marquent son aveu de manque de volonté politique, il n’est plus nécessaire d’attendre la fin de son mandat », a soutenu le président du MLP et du FAD.

Soutien au message de la Cénco

Franck Diongo dit soutenir et se faire porteur du message des évêques, ayant insisté sur la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Il a également mis en garde l’UDPS et son leader Étienne Tshisekedi pour leur participation à cette rencontre.

Pour le président du MLP, la fille aînée de l’opposition congolaise  a encore le temps de se rétracter pour éviter de trahir la nation par sa participation au dialogue appelé par le chef de l’État. Franck Diongo a menacé de brûler publiquement sa casquette qu’il porte en reconnaissance à la lutte menée par Étienne Tshisekedi, au cas où ce dernier et son parti participeraient audit dialogue.