Gabon : l'opposition appelle les Gabonais à rester chez eux, le camp d'Ali Bongo rappelle les voies de recours

Le directeur de campagne de l'opposant Jean Ping, René Ndemezo Obiang, a indiqué que ce serait là un moyen de faire pression pour inciter le pouvoir à effectuer le recomptage bureau de vote par bureau de vote. Ce que l'opposition et la communauté internationale réclament, notamment pour la province du Haut-Ogooué. La commission électorale nationale a reconnu la réélection du président sortant, Ali Bongo avec 49,80% contre son rival Jean Ping 48,23%, soit 6000 voix d'écart entre les deux hommes. 

Pour René Ndemezo Obiang, ce serait là un moyen de protéger les populations de l'insécurité actuelle. Le bilan des violences qui ont suivi l'annonce des résultats de la réélection d'Ali Bongo font état de 7 morts; L'opposition, quant à elle, parle de 25 morts. Certaines familles seraient à la recherche de proches portés disparus. Du côte des  technologies de l'information et des communications, Internet,  caisse à résonnance de l'oppostion, a été coupé. Plusieurs médias locaux, tant de l'opposition que proche du pouvoir ont été saccagés.

Refusant de reconnaître ces résultats, Jean Ping a demandé le recomptage des urnes et l’implication de la France. Ce qui semble impossible et qui serait considéré  d’ingérence par le camp d’Ali Bongo et certains Africains. La France n’ayant pas l’intention d’intervenir tant que ses ressortissants et ses intérêts ne sont pas menacés.

Le pouvoir demande à Jean Ping de faire son recours devant la Cour constitutionnelle conformément à la loi gabonaise. Le secrétaire général de l’ONU, Banki-moon, a déploré des vies perdues et appelé à la cessation de toutes les violences, après des conversations téléphoniques avec le président Ali Bongo et le candidat Jean Ping. Il a aussi salué la libération de 27 membres de l’opposition tout en appelant Ali Bongo à faire comprendre au gouvernement « une preuve de retenue », et à Jean Ping et à ses partisans, de « s’abstenir à tout acte de violence, dans l’intérêt du pays et de l’unité nationale », soulignant « l’importance de ne recourir qu’à des moyens pacifiques et légaux pour résoudre tout litige lié aux résultats de l’élection présidentielle ».

L’invite de l’opposition à la population à rester chez elle, va paralyser l’économie du pays et nul ne  peut mesurer l'étendue des conséquences, si la population suivra l'opposition, quelle sera la réaction de la communauté internationale, et celle d'Ali Bongo.