Genre : lancement d'une campagne contre les violences faites aux femmes à Brazzaville

Mercredi 29 Septembre 2021 - 18:52

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La campagne  contre  les violences basées sur le genre (VBG) en milieu jeune a été lancée officiellement, le 29 septembre à Brazzaville, sur l’initiative du Réseau africain des jeunes et adolescents en population et développement (Afriyan-Congo).

L'opération de sensibilisation va à n’en point douter doter les responsables, membres des associations et plateformes, des outils permettant d’éveiller la conscience de la population sur l’urgence  et la nécessité de combattre les abus  et harcèlements sexuels sur la jeune fille.

Les violences physiques et psychiques perpétrées par l’homme sur la jeune fille, a précisé Jean Claude Mouvioyi,  conseiller à la jeunesse et à l’éducation physique, constituent une atteinte grave aux droits de l’homme. Tout en saluant l’initiative d’Afriyan, le représentant du ministère en charge de la Jeunesse a interpellé la conscience des citoyens quant à l’urgence de lutter contre toutes les formes de violences basées sur le genre enregistrées  au Congo afin, a-t-il dit,  de restaurer la dignité de la jeune fille souillée par les inciviques.

Cette campagne de sensibilisation vise, selon  le Dr Achille Lanzy, chargé des programmes des jeunes  au Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), à sensibiliser les jeunes aux violences basées sur le genre pour évaluer leur ampleur et leurs conséquences sur la jeunesse mais également au sein de la société congolaise afin de susciter des initiatives pour soutenir,  d’une part,  ses victimes,  et d’autre part, de faire de la prévention en vue de faire baisser l’ampleur de ce phénomène.   

La campagne qui implique les jeunes organisés en réseaux durera dix jours puis se déroulera à 70% sur les réseaux sociaux. Elle se réalise grâce à l’appui du ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, lequel bénéficie lui aussi de l’appui technique et financier du Fnuap.

« Aujourd’hui, la plupart des adolescents et des jeunes sont connectés aux réseaux sociaux électroniques. La pandémie de la covid-19 a rendu difficile ou impossible d’organiser une grande campagne physique avec une participation de beaucoup de personnes. Nous utiliserons les réseaux sociaux à travers lesquels nous pourrions atteindre les jeunes sur toute l’étendue du territoire », a expliqué le Dr Achille Lanzy.

Avec les moyens limités, cette opération  ne couvre pour l’instant pas toute l’étendue du territoire national. Elle ne concerne que  les  villes, notamment Brazzaville, Pointe-Noire et Ouesso. Et dans la projection, ce travail de longue haleine ne peut pas s’achever en si peu de temps. C’est pour cette raison  que les fonds doivent être mobilisés davantage pour pouvoir couvrir progressivement d’autres villes du pays.

La campagne, rappelons-le, vise à  former les jeunes  leaders sur la communication concernant la prévention des VBG et la promotion des services disponibles puis apporter un appui multiforme de la campagne à Brazzaville, Pointe-Noire et Ouesso, avec l’implication des plateformes des adolescents et jeunes. Les initiateurs espèrent atteindre la barre de soixante leaders des jeunes formés sur la prévention des VBG pour couvrir environ 5000 adolescents et jeunes.

« Ce n’est pas un travail  que nous  allons faire aboutir dans les dix jours que vont durer la campagne. Mais, nous essayerons de faire tout pour que les jeunes soient davantage impliqués dans toutes les villes pour que ce phénomène des VBG puisse drastiquement diminuer dans notre pays. L’année prochaine, nous allons mobiliser des fonds nécessaires pour pouvoir couvrir progressivement d’autres  villes de notre pays », a commenté Achille Lanzy.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'issue de la formation/Adiac

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