Genre : Laura Nyirinkindi s’imprègne de la mise en œuvre de la Déclaration de Kampala au CongoLundi 30 Juin 2014 - 19:12 La consultante ougandaise sur les violences basées sur le sexe et le genre de la Déclaration de Kampala a séjourné récemment à Brazzaville, à la demande de la Coordination des associations de la société civile de la Conférence internationale des pays des grands lacs (CIPGL) Pour s’enquérir de l’application de la Déclaration de Kampala sur les violences sexuelles basées sur le genre adoptée en décembre 2011, Laura Nyirinkindi s’est entretenue avec les responsables de trois structures de la société civile en République du Congo, notamment l’Association des femmes juristes du Congo, représentée par sa secrétaire générale, Virginie N’Dessabeka. En effet, cette ONG porte le projet au niveau régional car elle fait partie de la Coordination des associations de défense des droits de l’homme de la CIPGL. Le Comptoir juridique junior était représenté par sa responsable Assistance juridique, chargée des projets et programmes, Gady Inès Mvoukani ; et Azur développement par Lætitia Okombi, chargée des programmes. Les deux associations s’occupent, au niveau national, des projets de défense des victimes des violences sexuelles. « Le Comptoir juridique junior coordonne le projet de défense des droits des femmes que leur structure mène avec Altel-Congo et Azur développement et travaille sur les conséquences des violences sexuelles et autres sur les femmes, donc la partie réparation. Elle est venue s’enquérir de ce que nos structures respectives font pour que la déclaration de Kampala soit mise en œuvre dans notre pays », a expliqué Virginie N’Dessabeka. La Déclaration de Kampala a donné des orientations sur la manière dont les pays peuvent défendre les femmes victimes de violences basées sur le sexe et le genre. Parmi les pays ayant signé cette déclaration, il y a l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya, le Rwanda, le Burundi, la RDC, le Congo, la Zambie, l’Angola et les deux Soudan. « Tous les pays sont en train d’appliquer cette déclaration, mais il nous faut nous poursuivre jusqu’à ce que tout ce qui est dit dans ce document soit appliqué. Les pays font beaucoup de choses au niveau de la police et des ministères ayant en charge la question du genre. Même les dommages qui sont faits à l’égard des femmes sont pris en compte au niveau des institutions dans cette déclaration », a rappelé Laura Nyirinkindi qui est en train de faire le travail d’identification de ces défis dans tous les pays pour en faire un rapport. Rappelons qu’avant le Congo, l’Ougandaise a effectué le même travail dans sept pays, parmi lesquels la Tanzanie. « Ils s’attellent à appliquer cette déclaration, mais il y a encore des défis qu’il faut surmonter. La mise en œuvre de la Déclaration de Kampala sur l’impunité et le suivi des victimes des violences sexuelles n’a pas atteint le niveau d’exécution escompté », a-t-elle conclu. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Laura Nyirinkindi s’entretenant avec les responsables des trois associations (© Adiac). |