Gestion des ordures ménagères à Brazzaville : l’ONG PEA organise une conférence sur le suivi des politiques publiques en la matière

L’objectif de l'activité dont le projet est financé par l’Union européenne à travers le Precap-Ccod porté par l’ONG PEA, en partenariat avec la plateforme Wash et d’autres organisations de la société civile, est de contribuer à l’amélioration de la gestion durable des ordures ménagères à Brazzaville. Lors de la conférence de presse, les acteurs de la société civile (l’ONG PEA, Plateforme Wash) y compris les journalistes ont fait un tour de quelques zones polluées en vue de vérifier l’existence des tas d’immondices. Ils ont déposé la pétition "Zéro déchet" au cabinet du ministère de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier. Cette pétition a porté sur l’amoncellement des déchets dans l’espace public ; les problèmes de communication ; le dysfonctionnement dans la chaîne de gestion des déchets ; l’opacité sur les passations des marchés publics ; le manque d’implication des acteurs concernés. « Nous demandons au ministre de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier ce qui suit : la diligence de la signature d’un contrat avec une agence spécialisée qui va remplacer Averda et assainir la ville de Brazzaville ; le renforcement de l’IEC ; la pérennisation de la chaîne de collecte des ordures ; le respect des règles de transparence sur la passation des marchés publics ; l’implication inclusive des acteurs concernés », ont indiqué les membres de la société civile.

Après la visite de quelques zones polluées, puis le dépôt de la pétition "Zéro déchet" au cabinet du ministère de l’Assainissement urbain, ces acteurs de la société civile, notamment Serge Patrick Mvouama, Pascal Bernard Gakegny, membres de l’ONG PEA, et Hippolyte Lombi, membre de la plateforme Wash, ont animé la conférence de presse au siège de l’ONG PEA. Ils ont invité le gouvernement à vite trouver la solution à cette situation qui commence à perdurer.

Dans son mot de circonstance, le manager général de l’ONG PEA, Serge Patrick Mvouama, a dressé un tableau sombre de la situation actuelle dans la capitale caractérisée par des tas d’immondices, le bouchage des caniveaux, les dépotoirs sauvages, … Pour lui, tout cela nuit non seulement au cadre de vie des citoyens mais aussi à la santé publique. Il a déploré par ce fait le manque de volonté politique et l’absence d’un véritable plan de partenariat public-privé dans le domaine de la gestion des ordures ménagères en remplacement de la société Averda.

Cette ONG a proposé, entre autres, la mise en place d’un mécanisme de suivi indépendant, la sensibilisation de la population au tri des déchets, ainsi que la création d’emplois verts dans le cadre du nouveau partenariat avec la société . C’est, d’ailleurs, ce qui a expliqué la signature du plaidoyer qui a été transmis aux autorités compétentes. Enfin, la conférence s’est clôturée sur un appel à la mobilisation de toutes les couches sociales : « L’environnement est l’affaire de tous. Mais la responsabilité première incombe à l’État », a conclu le manager général de l’ONG PEA.