Gospel Day 2 : Gospel light rafle la mise

Mercredi 20 Avril 2016 - 17:25

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Lauréat toutes catégories confondues de la deuxième édition, le 16 avril, le groupe est reparti du lycée Prince de Liège les mains chargées de son trophée assorti d’un prix composé de nouveaux instruments de musique et de la promesse d’enregistrement d’un single et de la réalisation de son clip vidéo.

Photo 1 : La photo de famille des quatre chefs de chœur lauréats par catégorie (Photo Rudy Yaone)Arrivé en finale après s’être hissé au sommet de sa catégorie, le New genre, Gospel light a remporté l’épreuve ultime où il a fait ses preuves en s’essayant dans le Folklore. Convaincu à l’unanimité par la prestation du groupe, le jury l’a proclamé vainqueur face à Asifiwe singers ( lauréat Negro-spiritual), Libula ( lauréat Folklore) et Baobab Voices of Kinshasa( lauréat Gospel américain).

Ambroise Toko Kua-Nzambi de Chœur la Grâce, un des trois membres du jury de la finale avec Sandra Mbuyi et Kool Matope a, en premier, donné son avis quant à la victoire de Gospel Light. Dès le départ, a-t-il souligné, « le défi à relever était énorme » et d’ajouter que « par rapport à toutes les phases, les primes précédents, le jury était déçu parce que le régime a un peu baissé. Ce n’était pas facile de passer de son style de prédilection à un autre. L’on aurait voulu qu’il preste aussi dans son style pour faire exploser le public. Mais dans l’ensemble, Gospel Light a fait une prestation plus remarquable que tous les autres. Il a fait une compilation de deux chants. La première partie avait manqué un peu de feeling, mais il a explosé dans la deuxième ». Et de conclure : « Je pense que c’est vraiment logique. Si je me réfère au parcours de ce groupe, il a mérité de gagner ce prix ».

Pour sa part, Kool Matope a relevé que Gospel light n’était pas pressenti vainqueur, leur parcours était normal. Et de s’expliquer de la sorte : « La preuve c’est qu’ils avaient été éliminés à un prime. Et personne d’autre d’ailleurs n’était pressenti champion ou gagnant. Gospel light avait bien commencé parce qu’on lui avait demandé d’exécuter des morceaux qu’il avait l’habitude de jouer depuis toujours, là il s’était éclaté. Il y a eu beaucoup de challenges pour tester les aptitudes et les talents des chantres. Je crois qu’une fois, quand il s’agissait d’interpréter le genre gospel, il avait été éliminé parce que ça avait été médiocre. Mais, au fur et à mesure que le concours avançait, avec les conseils qui leur ont été prodigués et les challenges, il s’est amélioré. Et, ce soir, je crois qu’il était le meilleur de bout en bout. Il a proposé les meilleures séquences au niveau de la justesse, c’était parfait, les harmonies impeccables. Et pourtant, ce n’était pas sa catégorie. Il est passé du New genre au Folklore, surtout qu’il ne l’avait jamais fait, mais ce soir, il avait été vraiment plus que méritant ».

Et des coups de cœur ?

Sandra Mbuyi qui a rejoint le jury juste pour l’épreuve finale, en remplacement de Dena Mwana partie entre-temps en tournée, a livré son appréciation personnelle en ces termes : « Je n’étais pas là depuis le début des primes mais j’ai essayé de voir ce qu’ils avaient réalisé jusqu’alors et j’ai trouvé qu’ils ont vraiment mérité de gagner ». Par ailleurs, à la différence de Kool Matope et Ambroise Kua-Nzambi, elle a pris soin de partager cette observation : «  Comme ils l’ont dit et je l’ai senti, ce sont des gens qui ne se préparaient pas seulement artistiquement mais le faisaient aussi spirituellement parce que le message apporté dans les chants était pertinent. Ils avaient fait un choix de chants qui apportaient un message. Il ne suffit pas seulement de chanter parce que l’on a une belle voix, mais aussi de transmettre un message, l’évangile. Ça c’est l’une des raisons qui m’a captivée ».Le chef de chœur de Gospel light brandissant son trophée (Photo Rudy Yaone)

Pour ce qui est du reste des participants, Ambroise Kua-Nzambi a confié aux Dépêches de Brazzaville son appréciation personnelle. « Pour moi, a-t-il dit, Libula a occupé la deuxième place. Il a réussi à trouver la clé pour bien interpréter son chant. Il est resté constant, il  était presque parfait, sauf qu’il nous a manqué le boom à la fin. Baobab Voices of Kinshasa nous a proposé beaucoup d’épisodes. Ça a vraiment oscillé, le soliste était excellent mais nous n’avons pas apprécié le manque de constance du début à la fin et la sono n’était pas bonne, donc il y a eu des problèmes de déséquilibre. Asifiwe singers nous a présenté deux chants qui n’ont pas formé un tout, pour moi ça a manqué d’unité. L’unité de l’œuvre, on ne l’a pas saisie ni perçue, c’est comme cela qu’il n’a pas pu décrocher le prix ».

En fin de compte, Sandra Mbuyi n’a pu s’empêcher de nous faire cette petite confidence  : « Mon coup de cœur, c’était Asifiwe singers. Comme je le disais, je ne pensais pas qu’un jour, j’entendrai encore le son de la voix de Papa Charles Mombaya, je l’ai retrouvé avec Asifiwe singers. Par contre, le challenge d’aujourd’hui n’a pas joué en leur faveur. Il ne leur pas permis de donner le meilleur d’eux-mêmes ». Et de conclure : « Alors, pour être vrai et honnête, Gospel light a mérité cette place parce qu’il a réussi son challenge. Habitué à faire du contemporain, il s’est efforcé à faire le folk, je sais ce qu’il en coûte ! Moi, j’ai du mal à faire du folk parce que cela demande beaucoup de travail quand on est pas habitué et donc, je dis chapeau. Voilà pourquoi j’ai opté pour Gospel light ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La photo de famille des quatre chefs de chœur lauréats par catégorie (Photo Rudy Yaone) Photo 2 : Le chef de chœur de Gospel light brandissant son trophée (Photo Rudy Yaone)

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