Gouvernement: les deux nouveaux venus et les défis qui les attendentLundi 13 Janvier 2025 - 13:00 Les ministres Christian Yoka et Rigobert Maboundou viennent d’entrer au gouvernement. Le premier va s’occuper des finances et du budget pendant que le second a en charge la récherche scientifique et l’innovation technologique. Deux secteurs clés pour lesquels les défis sont énormes. C’est la première fois pour Christian Yoka d’occuper un poste ministériel. Juriste de formation, il est diplômé en fiscalité de l’Université Paris Panthéon-Sorbonne et a également un master en droit bancaire et financier de l’Université de Boston. Il a pris la tête du département Afrique de l'Agence française de développement (AFD) en 2021. Christian Yoka a été directeur régional pour l'Afrique de l'Est de 2018 à 2021. Il dispose d’une longue expérience de terrain sur le continent africain. Il fut directeur régional pour le Cameroun, la République centrafricaine et la Guinée équatoriale entre 2016 et 2018 et auparavant directeur régional pour l’Éthiopie, le Soudan, le Sud-Soudan, l’Erythrée et la Somalie, de 2013 à 2016. Il fut également directeur de l’agence AFD en République démocratique du Congo, de 2009 à 2013. Après cet élogieux parcours, le voici nommé le 11 janvier dernier ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public comme pour dire que son expérience internationale va être mise au service de la nation. Il hérite ainsi un département ministériel qui est en plein dans les réformes structurelles pour s’arrimer aux nouvelles exigences financières mondiales puisque le Congo travaille actuellement dans le strict cadre du programme conclu avec le Fonds monétaire international, depuis plusieurs années. Pour ce qui est des défis qui attendent le nouveau locataire du ministère des finances, il est important de rappeler que depuis près de quatre ans, le Congo expérimente le Système intégré de gestion des finances publiques dans tous les ministères et institutions. Lors de son lancement par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, en 2019, l’un des acteurs chargés de piloter ledit projet avait rappelé qu’il s’inscrit dans la dynamique impulsée par la volonté de doter le Congo d’un outil de gestion intégré, de type moderne, qui garantit la transversalité des approches de travail, la fiabilité et la sécurité de l’information financière, l’amélioration de la performance et la transparence de la gestion publique, conformément au Plan national de développement. Le ministre Rigobert Maboundou, quant à lui, revient au gouvernement après une éclipse de quelques années, doté du portefeuille de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique. Il a été pendant cinq ans ministre de l’Agriculture et de l’Elevage puis chef de cabinet du Premier ministre, Clément Mouamba, avant d’être nommé, avec rang et prérogatives de ministre, secrétaire permanent de la task force des politiques économiques et sociales. Au niveau de la recherche scientifique, son prédécesseur, la ministre Delphine Edith Emmanuel, avait déjà balisé le chemin en élaborant un document de politique nationale dont le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, avait eu l’insigne honneur de recevoir de ses mains le premier exemplaire. A cette occurrence, il avait déclaré que ce document va servir de boussole tant il est rendu disponible à un moment où le pays vient de lancer son Plan national de développement à l’horizon 2026. Le nouveau venu au département va donc se servir de ce boussole en vue de mettre en œuvre, dans ses fins détails, les lignes de la politique nationale de la recherche scientifique et de l’innovation technologique. Son expérience de la gestion des affaires publiques doublée de ses connaissances universitaires sont des atouts qui l'aideront dans sa difficile et exaltante mission.
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :1-Christian Yoka
2-Rigobert Maboundou Notification:Non |