Hôtel Memling : pétrole et au gaz au menu de la deuxième édition IPAD

La RDC cherche inlassablement à améliorer les connaissances sur ses bassins sédimentaires, notamment ceux encore inexploités mais avec de fortes potentialités. À terme, le pays espère assurer la promotion du secteur et renforcer la commercialisation et distribution des produits pétroliers. Il s’agit ainsi d’un grand évènement et d’une occasion aussi pour les officiels congolais de faire d’importantes annonces. Par rapport à la loi sur les hydrocarbures, le ministre en charge du secteur a annoncé aux participants l'approbation en cours de l'avant-projet. « Nous vous invitons à profiter des immenses potentialités en hydrocarbures du sous-sol  de la RDC», a expliqué le ministre des Hydrocarbures, Crispin Atama Tabe. Il a également insisté sur la volonté de son ministère de tirer le plus grand profit de l’évaluation rigoureuse de ce secteur. La passation de marché continuera à se faire par appel d’offres. « La sélection est basée sur les performances ainsi que les capacités techniques », a-t-il ajouté.

Ainsi, durant deux jours, les participants à ces assises écouteront les exposés techniques présentés par d’éminents orateurs et acteurs du secteur pétrolier et gazier de la RDC et d’ailleurs. Pour cette première journée, l’on a compté trois séances axées sur les thèmes suivants : « Stratégies visant la promotion de l’amont pétrolier en RDC », « cadre légal et contractuel de l’amont pétrolier » et « les potentialités de la RDC et ressources transfrontalières ». Pour encourager la croissance du secteur, l’Agence nationale des investissements (Anapi), à travers son directeur de promotion des investissements, a présenté les opportunités proposées dans plusieurs domaines dont l’exploitation du gaz méthane, les recherches pétrolières dans le Bassin côtier, les prospections dans la Cuvette centrale et l’Ituri, l’exploitation du pétrole en Ituri et les infrastructures de transport et de distribution. L’Anapi reste disposée à accompagner les opérateurs économiques intéressés dans leurs contacts avec les autorités compétentes, dont les responsables des mines.

Les exposés de l’Itie et de Perenco ont été également des moments importants de la première journée. L’expert technique de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), Jean-Jacques Kayembe, a fait état d'une faible contribution des pétroliers aux recettes courantes, passée de 23% en 2007 à 12% en 2010. Pour le modérateur, le gouverneur honoraire Jean-Claude Masangu, le secteur pétrolier a beaucoup contribué, avant le boom minier. Chiffres à l’appui, le directeur général de Perenco, la seule société qui produit du pétrole au Congo, est revenu sur l’historique de ses champs matures. Entre 2007 et 2013, Perenco, opérationnelle dans le Bassin côtier, a ouvert 112 puits, pour une production moyenne estimée à 27000 barils/jour. Pour son directeur général, Reza Merep, la réussite de l’exploitation des champs matures (avec une production en déclin) peut se résumer en deux aspects importants : l’augmentation de la production et la baisse des coûts. Il s’agit tout de même des champs matures en production depuis plus de trois décennies.