Hydrocarbures : le leader mondial du négoce pétrolier prévoit un prix moyen de 50 dollars durant la prochaine décennie

Mardi 16 Février 2016 - 13:30

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En raison, selon le Groupe Vitol, leader mondial du négoce pétrolier, « du ralentissement de l’économie chinoise et de l’essor des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis ».

«Il est difficile de voir une hausse substantielle des prix du pétrole», a déclaré le directeur général du groupe genevois, Ian Taylor, dans un entretien accordé, le week-end dernier, à l’agence Bloomberg. Pour ce dernier, dont le groupe traite plus de 5,5 millions de barils de produits pétroliers bruts et raffinés par jour, soit un volume suffisant pour couvrir les besoins de l’Allemagne, la France et l’Espagne réunies, «la fourchette des prix devrait se situer entre 40 et 60 dollars/ baril sur une période allant de cinq à dix ans», a-t-il expliqué.

Les prévisions du patron du groupe Vitol signifieraient que les pays producteurs de brut et les sociétés pétrolières pourraient faire face à la plus longue période de prix bas depuis le contre-choc pétrolier de 1986-1999, lorsque les prix ont évolué entre 10 et 20  dollars le baril. Au Congo, par exemple, la moyenne des prix des hydrocarbures pour le premier trimestre 2016, a été fixée à 39,2 dollars américains par baril pour un différentiel de -3,4 dollars par baril. Les dirigeants des sociétés pétrolières du Congo, réunis en mi-janvier dans le cadre de la 4ème réunion trimestrielle 2015 des prix des hydrocarbures à Brazzaville, ont projeté de nette remontée.

Le pétrolier Taylor, qui a commencé sa carrière chez Royal Dutch Shell Plc à la fin des années 1970, a déclaré qu’il ne savait pas si les prix ont déjà touché le fond à l’heure où l’offre continue à dépasser la demande. Il a cependant abordé dans le même sens que les pétroliers congolais, estimant que les prix pourraient remonter légèrement durant le deuxième semestre 2016, pour atteindre 45 à 50 dollars le baril. Par ailleurs, le directeur général du groupe Vitol doute de la capacité du marché pétrolier à revenir aux prix à trois chiffres qui avaient boosté les certaines économies notamment en Afrique subsaharienne.

Enfin, « les principaux freins à une hausse substantielle des prix sont l’abondance de l’offre, l’amélioration de l’efficacité énergétique, le retour de l’Iran sur le marché pétrolier et la croissance moins vigoureuse des pays émergents », réitère le pétrolier.

 

Fiacre Kombo

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