Hystérie collective : quelques mesures prises pour éviter la panique dans les établissements scolaires

Lundi 29 Octobre 2018 - 19:30

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Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, qui a échangé le 27 octobre avec les associations des parents d’élèves et étudiants ainsi que les responsables des établissements publics de Brazzaville, a annoncé des dispositions pouvant arrêter la psychose qui a régné la semaine dernière.

La semaine dernière, les cours ont été quasiment perturbés dans les écoles publiques de Brazzaville suite à l’hystérie collective qui a frappé de plein fouet des élèves au CEG-lycée Nganga-Edouard, lycée technique industriel 1er-mai à partir du 23 octobre. En effet, près d’une centaine d’élèves ont été admis au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville où certains ont reçu des soins. Simple coïncidence ou ironie du sort, ces mouvements de panique ont été observés pendant et après le passage de la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civile, Destinée Hermella Doukaga, qui a lancé la caravane de la jeunesse sur le civisme.

De retour au pays après une mission à l’extérieur, le ministre Anatole Collinet Makosso, qui a échangé avec les responsables des établissements, a annoncé quelques mesures devant conduire à la dédramatisation et à l’apaisement. Pour une prise en charge systématique et rapide des éventuels cas, il a été envisagé la mise en place, dès le 29 octobre, des points focaux de santé dans les établissements, en partenariat avec le ministère de la Santé. « Pour éviter de contagion émotionnelle, il faut qu’il y ait moins d’attroupements autour de l’élève qui aurait piqué la crise. Il faut que l’école fonctionne. Nous devons tout faire pour ne pas permettre que s’installe dans l’opinion une phobie scolaire », a martelé le ministre, refusant d’établir un lien entre la caravane de la jeunesse et l’hystérie collective.

Appelant les chefs d’établissement à ramener la quiétude et à être en éveil en cas d’extension de la crise, Anatole Collinet Makosso a rappelé que le Congo n’était pas le premier pays frappé par ce phénomène.

Plus de descentes des officiels dans les établissements pendant cette période

Peu avant cette rencontre avec les dirigeants des écoles, Anatole Collinet Makosso et son collègue de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, ont échangé avec l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (Apeec) et les syndicats des étudiants. « Nous voulons aussi dire que ce que nous avons suggéré et obtenu entant que parents, auprès du gouvernement, c’est que pendant cette crise, qu’on évite de retrouver les officiels, qu’on laisse l’école à ses responsables pour éviter les colporteurs des nouvelles. Nous avons été aussi informés que cette crise, partout où elle a été observée, il n’y a pas eu des cas de décès », a expliqué le président de l’Apeec, Christian Grégoire Epouma, à la presse.

Selon lui, les deux ministres leur ont signalé que dix cas avaient été observés à Mossaka, dans le département de la Cuvette. « Nous étions surpris d’entendre ce matin des membres du gouvernement qu’à Mossaka, à plusieurs kilomètres de Brazzaville, il y a eu dix cas. Cela veut dire que c’est une crise qui doit interpeller les autorités. Nous sommes heureux d’apprendre qu’il y a une cellule de crise qui a été mise en place sur instruction du président de la République. Cette cellule suit du jour au jour la situation dans les établissements scolaires », s’est-il réjoui.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La délégation de l’Apeec après l’audience avec les ministres /Adiac

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