Industrie : Cimenterie Dangoté opérationnelle en fin 2016

Cependant la fin des travaux de construction de cette cimenterie est conditionnée par la construction du pont lourd sur la rivière Niari, axe Bouansa-Mouyondzi. « L’ancien pont, avec une capacité de 25 tonnes, ne nous permet pas de transporter des moules de plus de 75 tonnes. C’est ce qui ralenti les travaux », a confié un ouvrier.

Déterminé à accompagner les investisseurs ainsi que les investissements directs, le ministre Jean Jacques Bouya a réitéré l’engagement du gouvernement de tout mettre en œuvre afin que les travaux de construction de ce pont prennent fin dans un bref délai. Car, au terme de sa construction, plus de 650 emplois permanents seront disponibles, avec une capacité de production de 3000 tonnes par jour, soit 1.500.000 tonnes par an.

Pour réaliser ces travaux, Dangote a investi la somme de 139 milliards725millions de FCFA. En 2013, le groupe a été renommé la plus grande usine de production de ciment en Afrique subsaharienne. Ses projets d’investissements  ont atteint  10 milliards de dollars grâce à la construction de cimenteries en Afrique du Sud, en Ethiopie, en Zambie, au Sénégal, au Mozambique et au Cameroun.

Outre le Groupe nigérian Dangoté, la société marocaine « Ciments de l’Afrique » est également implanté à Makola, dans la communauté urbaine de Hinda, dans le département du Kouilou, à près de 20 km de Pointe-Noire.

Cette entreprise aura quant à elle, une capacité de production annuelle de 500.000 tonnes. Lors de la pose de la première en mars 2014, son directeur général, Anas  Serfrioui, avait précisé que le produit dont le premier sac sera disponible avant la fin de l’année 2015, sera entièrement destiné à couvrir les besoins locaux.

Ajouté à celles déjà en production : Forspak à Dolisie (Niari) et la Sonoc à Loutété (Bouenza) ayant une capacité de 300.000 tonnes /an respectivement, toutes ces industries en gestation et d’autres encore à l’étape des négociations, contribueront non seulement à  réduire les importaions de ciment mais permettront au Congo de devenir un pays exportateur. Au niveau local,  elles baisseront davantage le prix du sac de ciment dont le montant oscille actuellement entre 6000 et 7500 FCFA . Porteuse d’espoir pour le développement économique du pays, ces cimenteries contribueront on l’espère, à pallier le déficit observé au Congo, où le besoin en la matière est estimé à 2 millions de tonnes par an.

Ainsi, les populations s’offriront des matériaux de construction à des coûts abordables, dans l’objectif d’améliorer leurs conditions de vie à travers des habitations modernes et descentes.