Industrie : le Congo s’inspire de l’expérience française

La première usine visitée se situe en Dordogne et la seconde dans la Nièvre. Cette dernière est une entreprise familiale, « Chaux de Ternant », une structure de taille moyenne, créée en 1835, dont la production s’élève à 3.400 tonnes par an ; cette production est destinée pour 95 % à l’agriculture. Selon Yvonne Adélaïde Mougany, ce projet d’usine de fabrication de la chaux dans le Pool s'explique du fait que le Congo entend se diversifier économiquement, pour ne plus être tributaire du pétrole.

Dans l'usine située dans la Nièvre, la ministre a suivi les différentes étapes de la production : de l’extraction du calcaire, au concassage, à la calcination, à la réduction en poudre, jusqu’au stockage et à l’épandage. Notons que la chaux est une matière généralement poudreuse et de couleur blanche. Elle est utilisée dans la construction des bâtiments et aussi pour stabiliser le sol du site de construction, ou encore pour assainir les sites désaffectés.

La chaux est indispensable à de nombreux secteurs vitaux de l’économie. Le plus connu est celui de la construction, où la chaux participe à l’élaboration des mortiers et des enduits. Ensuite cette chaux intervient dans l’agriculture, elle entre notamment dans la préparation des engrais mais aussi dans la fabrication du sucre. Elle se présente par ailleurs comme un ingrédient nécessaire à la lessive, une solution que l’on jette dans le jus de canne cuit ou en cours de cristallisation, pour le purger des impuretés afin d’obtenir un produit plus épuré. Enfin, la chaux vient s’ajouter aux différentes productions de matériaux vers lesquelles s’est tournée la République du Congo qui s’est engagée sur la voie du développement de son secteur industriel.