Insécurité : David McLachlan-Karr rappelle l’urgence de protéger les travailleurs humanitaires

Samedi 7 Novembre 2020 - 17:19

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Pour le coordonnateur humanitaires en République démocratique du Congo (RDC), si les incidents se poursuivent, des acteurs humanitaires pourraient, au détriment des bénéficiaires identifiés, être contraints de se retirer pour préserver leur propre sécurité.

 David McLachlan-Karr condamne fermement les récentes attaques contre les travailleurs humanitaires. Il en appelle à la libération immédiate et sans condition de ceux pris en otage, et rappelle aux autorités congolaises l’urgence de protéger les acteurs qui s’emploient à fournir une assistance aux personnes dans le besoin. « J’appelle une nouvelle fois les autorités congolaises à considérer la protection des opérations humanitaires comme une priorité absolue afin que l’aide puisse être acheminée librement », a-t-il dit.

David McLachlan-Karr fait, en effet, savoir que si les incidents se poursuivent, des acteurs humanitaires pourraient, au détriment des bénéficiaires identifiés, être contraints de se retirer pour préserver leur propre sécurité.

Dans son communiqué du 6 novembre, le coordonnateur humanitaire en RDC note qu’en 2020, la RDC est restée le théâtre d’une crise humanitaire complexe et multiforme : le pays compte 21,8 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë, un triste record mondial. A l’en croire, le nombre de déplacés – 5,2 millions – est le plus élevé d’Afrique ; et quelque 529 mille  réfugiés, installés parfois depuis de nombreuses années, ne peuvent rentrer chez eux, faute de conditions favorables.

David McLachlan-Karr regrette, par ailleurs, qu’alors que la covid-19 aggrave la situation socio-économique et que les fonds manquent pour répondre aux besoins les plus urgents, la RDC observe, depuis début 2020, une recrudescence des incidents sécuritaires visant le personnel humanitaire. Dans ce monitoring, le coordonnateur humanitaire en RDC indique notamment que depuis le 15 octobre, trois attaques ont été rapportées au Sud-Kivu visant des membres d’organisations non-gouvernementales au cours de leurs missions d’assistance aux plus vulnérables. Lors de la dernière, le 3 novembre, fait-il savoir, trois acteurs humanitaires ont été enlevés au cours d’une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés dans le territoire de Fizi. « Jusqu’à présent, ils demeurent aux mains de leurs ravisseurs », se plaint-il. Pour lui, la situation est aussi préoccupante qu’inacceptable. « Cibler le personnel humanitaire entrave le secours aux Congolaises et Congolais en situations très critiques, viole le droit international humanitaire, et va à l’encontre de la résolution 2417 condamnant notamment les refus illicites d’accès humanitaire », a appuyé David McLachlan-Karr.

Lucien Dianzenza

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