Interdiction de voyager de Vital Kamerhe. Lambert Mende : « Tout cela est tellement confus »

L’affaire du voyage manqué de Vital Kamerhe dont l’avion affrété a été empêché de décoller, le 7 février, à l’aéroport de Ndolo à destination de Goma continue de soulever des vagues. Le président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) ne s’en cache plus. Il désigne le gouvernement comme seul responsable de cette situation. La réaction du gouvernement par le biais de son porte-parole ne s’est pas fait attendre. Lambert Mende est, en effet, monté au créneau week-end dernier  pour tenter de recadrer les choses. Son gouvernement ne serait mêlé ni de près ni de loi à cette affaire qui procéderait, d’après lui, des litiges qu’aurait la compagnie Malu Aviation avec les instances de régulation du secteur, notamment la RVA.

« C’est une société d’aviation, que vous appelez Malu, et qui a des problèmes avec la RVA ou l’autorité de l’aviation civile, soit des problèmes techniques, soit des problèmes de redevance. Mais le fait qu’il y ait Kamhere ou pas dedans, ça n’a rien avoir. Pourquoi ça doit être à cause de Kamhere », a-t-il fait savoir. Pour Lambert Mende, cette mesure interdisant au pilote de décoller ne peut provenir du gouvernement qui a d’autres chats à fouetter, orientant plutôt les recherches vers l’autorité de l’aviation civile ou le ministère des Transports. Il n’y a que ces deux structures qui peuvent éclairer la lanterne de l’opinion sur cette affaire, a-t-il déclaré. Toutefois, ni l’une ni l’autre, n’assume jusque-là cette déconvenue.

Loin de renoncer à ses diatribes sur Vital Kamerhe, Lambert Mende enfonce le clou en arguant que le président de l’UNC chercherait à  « compenser ce qu’il a perdu en 2011 en se créant artificiellement comme une vedette et en racontant partout des choses qui ne sont pas vraies ». Cependant, l'étau se resserre de plus en plus sur Vital Kamerhe qu’un groupe d’opposants de l’Union pour la démocratie et le progrès social sont allés rendre visite dernièrement en vue de le réconforter moralement après toutes les humiliations subies.