Internet et réseaux sociaux : colère des télécoms suite aux pertes estimées à des millions de dollars

Jeudi 19 Février 2015 - 19:00

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Le manque à gagner approcherait les 13 millions de dollars américains sur le chiffre d’affaires des opérateurs de la téléphonie mobile. Sur la Radio France internationale (RFI), la Direction générale d’Orange a brisé son silence pour appeler au rétablissement complet d’Internet. 

Récemment, au niveau des associations des consommateurs, l’idée d’une plainte collective des abonnés contre leurs opérateurs respectifs pour abus de confiance a commencé à germer d’autant plus que ceux-ci continuent à inonder les médias locaux des annonces sur certains avantages à tirer du service Internet qu’ils ne fournissent plus complètement depuis près d’un mois.

Certes, il y a eu une reprise partielle depuis quelques jours, plus de dix exactement, mais l’on estime, à en croire RFI répercutant les propos de la Direction d’Orange, que deux cents sites de conversation instantanées tout comme l’intégralité des réseaux sociaux restent à ce jour bloqués. L’on signale juste le rétablissement de deux réseaux sociaux.       

Pas étonnant que l’enjeu de la mesure de suspension partielle de l'Internet et des réseaux sociaux, justifiée au début par les tensions politiques mais « injustement maintenue », selon un analyste, semble bien dépassée aujourd’hui le cadre de la politique pour toucher de plus en plus sérieusement l’économie du pays et, plus globalement, le climat des affaires et des investissements.

Pour la société Orange-RDC citée par la radio française, la situation intérieure ne justifie plus un tel blocage. Puis, enfonçant le clou, elle a insisté sur le fait que la RDC « puisse redevenir un pays normal avec ses contacts normaux ».

Il serait imprudent de minimiser le malaise qui s’empare du secteur de la téléphonie mobile. Malheureusement le coup de colère s’étend actuellement aux principaux utilisateurs d’Internet, particulièrement certains comme Paul Nema qui font fonctionner un service d’achat en ligne depuis Kinshasa. Selon notre source, une entreprise qui est encore à ses débuts dans le commerce électronique devra inévitablement fermée ses portes au bout de quinze jours d’inactivité. Pour le cas d’espèce, nous sommes déjà à trente jours. 

Laurent Essolomwa