Interview. Eudes F. Mbazi : « La place de la femme n'est pas seulement au foyer »

Vendredi 3 Mars 2023 - 13:45

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« Le destin d'Édith », ouvrage de 269 pages subdivisé en vingt-cinq chapitres, publié aux éditions L’Harmattan, est le premier roman du nouvel auteur congolais, Eudes F. Mbazi. Dans cet entretien, il livre les différents mystères de son œuvre littéraire.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : M. Eudes F. Mbazi, de quoi parle votre roman ?

Eudes Mbazi (E.F.M) : « Le destin d'Édith » raconte l'histoire d'Edith, une jeune veuve avec cinq enfants à charge. Du jour au lendemain, le destin l'arrache à sa vie de bourgeoise pour la plonger dans le monde de la misère et de l'incertitude. Elle réalise alors que la place de la femme n'est pas seulement au foyer car elle comprend qu'au XXIe siècle, il est important de se construire une identité et de se constituer une vie, indépendamment du fait d'être mariée.

L.D.B.C.: Que voulez-vous  ressortir dans cette oeuvre ?

E.F.M : À travers les portraits et le parcours d'Edith et de Naomie notamment qui doivent d'abord lutter contre leurs handicaps, les préjugés et les regards des autres et contre une terrible agression, l'idée est de souligner la résilience humaine face aux difficultés, montrer qu'il y a une vie après le malheur et que peu importe les situations, il y a toujours une possibilité pour guérir et aller de l'avant.

L.D.B.C.: Peut-on connaître ce qui vous a motivé à rédiger ce roman ?

E.F.M : La condition de la femme à la perte de son mari. Très souvent, les femmes sont maltraitées, délaissées, abandonnées à elles-mêmes, surtout dans notre pays. C'est encore pire quand le défunt était une personne aisée ou avec des moyens conséquents. La famille du mari coupe très vite les ponts comme si le seul lien existant entre elle et cette veuve était le défunt. C'est une situation regrettable que je veux ici mettre en lumière.

L.D.B.C. : A qui s’adresse « Le destin d'Édith » ?

E.F.M : Ce livre est dédié à tout le monde, en général à tous les amoureux de la lecture et tous les curieux, et plus spécifiquement aux femmes qui ont connu un veuvage difficile. Il s'adresse également à toutes les victimes de discriminations, de violences et d'abus. C'est en quelque sorte un hommage à leur force et à leur courage.

L.D.B.C. : Quel est votre futur projet littéraire ?

E.F.M : A l’avenir, j’aimerais écrire un deuxième roman sur le même style « slice of life » qui raconte des faits de société. J'espère le voir publier en fin d'année 2023 ou début 2024. A côté de celui-là, je travaille sur un ouvrage de communication qui fait un panorama de l'évolution des bibliothèques et de leur place dans le monde d'aujourd'hui.

Propos recueillis par Chris Louzany

Légendes et crédits photo : 

1- Eudes F. Mbazi 2- La couverture du roman

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