Interview. Kathryn Brahy : « C’est désormais Brain le directeur du Centre Wallonie-Bruxelles »

Samedi 15 Juillet 2023 - 17:00

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Pour la Déléguée générale Wallonie-Bruxelles, ce poste lui revient de facto eu égard à sa compétence, sa longévité au Centre et sa grande disponibilité pour les artistes, son engagement pour la culture congolaise et en faveur des échanges entre les artistes congolais et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans cet entretien exclusif avec Le Courrier de Kinshasa, elle explique ce choix qui déroge à la règle.

1 : Kathryn Brahy, Déléguée générale Wallonie-Bruxelles /AdiacLe Courrier de Kinshasa (L.C.K.) : Un Congolais n’a jusqu’ici jamais assumé la fonction de directeur d’un centre culturel étranger. Qu’est-ce qui a poussé le Centre Wallonie-Bruxelles à déroger à la règle ?

Kathryn Brahy (K.B.) : C’est la compétence de Brain ! Brain est de facto le directeur de ce Centre, cette charge lui revient de par sa compétence, sa longévité à Wallonie-Bruxelles et sa grande disponibilité pour les artistes, son engagement pour la culture congolaise et en faveur des échanges entre les artistes congolais et ceux de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Brain est la personne sur laquelle la Fédération Wallonie-Bruxelles et la région wallonne ont toujours pu compter depuis de très longues années. Et donc, ce tire lui revient. En réalité, il n’y a aucun doute là-dessus. Avant, le délégué général était aussi le directeur du Centre mais à présent, les deux fonctions sont séparées. Et, c’est désormais Brain le directeur du Centre tout en étant aussi conseiller principal de la délégation générale Wallonie-Bruxelles. J’en suis très heureuse à titre personnel parce que Brain est une personne formidable. Après toutes ces années, il est devenu un ami au regard de sa très grande loyauté, son engagement et sa compétence professionnelle.

L.C.K. : Que Brain soit de facto le directeur du Centre Wallonie-Bruxelles, comment l’expliquez-vous  ?

K.B. : J’ai toujours dit que Brain et moi, c’était la tête et les jambes. Brain, c’est la tête, c’est lui qui sait, connaît et travaille sur tout. Il a toujours assuré la programmation du Centre Wallonie-Bruxelles. Moi, ce sont les jambes : j’encourage les gens à venir, les invite à assister à des moments formidables que Brain conçoit et organise. Depuis toujours, c’est lui qui prépare la programmation.

L.C.K. : Brain passe de directeur adjoint à Directeur, qui prend sa place à son précédent poste  ?

K.B. : Personne ne prend la place de Brain (rire). Brain est maintenant le directeur du Centre mais il y a toujours une équipe autour de lui. Laura Diemby sera administratrice, Emmanuel Mafuta est le directeur technique et travaille avec une équipe de régisseurs. Charly Mabilama est le responsable de toute la communication et Richard Ali est en charge de la bibliothèque. José Bau, notre animateur culturel, est responsable du réseau Bibliomalles, les malles de la bibliothèque mobile qui circulent pour inciter à la lecture dans les écoles. Sarah Nsenga s’occupe de l’accueil au Centre.

L.C.K. : Quelle est l’atmosphère du Centre rouvert, le public parvient-il à se le réapproprier  ?2 : Le nouveau directeur du Centre Wallonie-Bruxelles, Brain Tshibanda, et Kathryn Brahy /Adiac

K.B. : Nous avons eu de la chance parce que la fermeture du Centre a coïncidé avec la pandémie de Covid. Le public ne s’est pas vraiment rendu compte que l’ancien était en démolition et que dans l’entre-temps on a reconstruit un nouveau. Et, depuis qu’il est ouvert, le Centre est en permanence occupé par de nombreuses activités culturelles, non seulement dans la grande salle de spectacle en bas mais aussi dans les petites salles d’exposition et de répétition au premier étage ainsi que dans la grande salle d’exposition au deuxième étage et sur la terrasse. Mais d’autres activités se tiennent aussi par des universités, notamment des conférences, ainsi que celles des partenaires de la coopération qui organisent des échanges, colloques, etc. Le Centre Wallonie-Bruxelles accueille avec plaisir toutes sortes de rencontres.

L.C.K. : L’influence du Centre serait à présent plus importante qu’autrefois  ?

K.B. : Ah oui !, l’influence est beaucoup plus importante. Le Centre ne désemplit pas. Avant nous avions une salle de 167 places maintenant elle compte 248 places. Et nous avions une toute petite salle d’exposition, mais là, en plus de la petite salle, il y a aussi une grande salle d’exposition et la terrasse qui s’ajoutent à la grande salle d’en bas.

L.C.K. : Les salles ne portent pas de nom spécifique jusque-là alors qu’avant il existait une salle Brel, la salle Magritte, quand seront-elles baptisées  ?

K.B. : C’est de la responsabilité du directeur du Centre d’organiser cela (rire).

Propos recueillis par Nioni Masela

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1 : Kathryn Brahy, Déléguée générale Wallonie-Bruxelles /Adiac 2 : Le nouveau directeur du Centre Wallonie-Bruxelles, Brain Tshibanda, et Kathryn Brahy /Adiac

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