Irak : Barack Obama envisage de lancer une offensive contre les djihadistes de l’EILundi 10 Novembre 2014 - 18:45 Quelques jours seulement après avoir annoncé l’envoi de 1500 conseillers militaires en Irak, dont la mission essentielle serait de former les troupes irakiennes, le président américain Barack Obama estime que l’envoi des soldats supplémentaires dans ce pays est « une nouvelle étape offensive dans la lutte contre l’organisation de l’Etat islamique ». « Plutôt que de simplement viser à arrêter la progression de l’Etat islamique, nous voulons désormais être en position de lancer une offensive », a déclaré Barack Obama. C’est dire, qu’après trois mois de raids aériens contre l’organisation de l'Etat islamique, Washington a réalisé la nécessité de passer à une nouvelle phase contre les djihadistes qui opèrent en Irak pour tenter de ramener la paix dans ce pays. Pour les dirigeants irakiens dont le pays est déjà coupé en deux, alors que la quasi-totalité des provinces du nord-ouest sont contrôlées par les djihadistes de l’Etat islamique, la nouvelle relative à l’envoi des troupes américaines est bien accueillie par la population. Avant de prendre la décision de lancer l’offensive contre l’EI, la priorité de la Maison blanche était de freiner la progression des terroristes et de remettre sur pied les institutions irakiennes. Une mission qui, pour les Etats-unis, a été accomplie depuis le départ de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, et la formation d’un nouvel exécutif. Les 1500 conseillers militaires rejoignent 1400 autres déjà présents sur le territoire irakien. Leur mission n'est pas de combattre mais, de conseiller et de former les forces irakiennes. Malgré cela, les autorités irakiennes, qui affirment avoir progressé dans la lutte contre les extrémistes, saluent l'envoi de ce nouveau contingent américain tout en regrettant « la décision un peu tardive » pour le déploiement du nouveau contingent américain. Notons que la nouvelle phase de lutte contre les djihadistes en Irak débute alors que Bagdad et Washington cherchent à déterminer si le chef du groupe Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, fait partie ou non des dirigeants de l’organisation tués ou blessés la semaine dernière par des raids aériens de la coalition.
Nestor N'Gampoula |