Italie : C’était bien Ebola !

Plus aucun doute n’est possible : c’est bien le virus d’Ebola qui a provoqué les épisodes fiévreux qu’a accusés l’infirmier de Sardaigne, ancien volontaire en Sierra Leone, rentré récemment en Italie. Il avait été admis lundi aux urgences de l’hôpital de Sassari (Sardaigne, île du sud-ouest italien) où il a été soumis à une série d’examens. Membre de l’organisation humanitaire italienne Emergency, l’homme est le deuxième Italien malade d’Ebola.

En novembre dernier un autre membre d’Emergency, le Dr Fabrizio Pulvirenti avait lui aussi contracté le virus de la fièvre hémorragique Ebola à Lakka, toujours en Sierra Leone où il travaillait. Ramené en avion médicalisé en Italie et tout de suite transporté à l’Institut des maladies infectieuses Spallanzani de Rome, c’est là qu’il fut soigné. Après plus de trois mois de soins intensifs, il a été déclaré guéri. Aujourd’hui, il parcourt l’Italie pour des conférences sur Ebola et une meilleure connaissance des moyens de ne pas contracter le virus.

De ce qu’on sait désormais, l'infirmier de Sardaigne a commencé à ressentir les symptômes de la maladie dimanche soir, deux jours après son retour au pays, selon le ministère italien de la Santé. Le département de la santé de Sardaigne a fait savoir de son côté que par mesure de précaution, trois personnes qui avaient été en contact avec l’infirmier malade, ont été placées en quarantaine. Le malade, qui a été ensuite transféré à Rome mercredi « est lucide et  collabore » à toutes les exigences de sa situation, ont fait savoir les autorités.

« Nous sommes en face d’un autre défi Ebola, mais nous nous en sortirons. Le tout se joue maintenant à l’intérieur de l’Institut Sapallanzani, grand centre d’excellence en Italie où l’infirmier recevra certainement le meilleur des soins possibles. Cette fois encore, les protocoles d’urgence établis se sont déclenchés », a rassuré la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin. « Bien avant son transfèrement à Rome, nous avons activé toutes les procédures pour rendre disponibles les médicaments expérimentaux nécessaires pour les soins », a-t-elle ajouté, se référant aux soins qui ont permis au Dr Pulvirenti de guérir dans cet établissement.

La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré la fin de l’épidémie d’Ebola au Libéria. La maladie a fait plus de 11.000 morts dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest ou elle a particulièrement sévi : Guinée, Sierra Léone et Libéria. Les investisseurs qui avaient fui la région commencent à y revenir, quoique timidement. Ce mercredi, la compagnie aérienne française a annoncé la reprise de ses vols vers Freetown, capitale de la Sierra Léone, à partir du 30 juin prochain. Elle les avait suspendus pour cause d’Ebola en août de l’an dernier.