Journée internationale de l’aviation civile : les Ponténégrins s’impatientent du retour d'«ECair»

Samedi 5 Décembre 2020 - 15:00

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Quand les aéronefs de la compagnie Equatorial Congo Airlines (ECair) ont commencé à relier en 2011 les aéroports de Brazzaville et Pointe-Noire, des emplois se sont créés avec un grand espoir de les voir se multiplier. Mais, cinq années après,  les activités de cette société se sont arrêtées en générant la perte d’emplois des agents et autres opérateurs connexes.

En rapport avec la Journée internationale de l’aviation civile qui se célèbre le 7 décembre de chaque année, quelques jeunes congolais, en l’occurrence ceux vivant à Pointe-Noire, appellent de tous leurs vœux les pouvoirs publics d’accélérer la relance des activités de cette compagnie, car celle-ci redonnera beaucoup d’espoirs aux jeunes qui retrouveront leur gagne-pain. « Quand l’ancien ministre des Transports et de l’Aviation civile déclarait au cours d'une interpellation par le Sénat au sujet de la reprise des activités de la compagnie ECAir, moi personnellement j’étais soulagé, car le ministre rassurait tout le monde que la compagnie allait reprendre ses activités. C’était une fierté nationale. Je ne suis pas agent d’ECair. Durant ses quatre ans d’existence, j’ai été comme collaborateur parallèle aux services de vente de ticket.  J’approchais toute personne qui arrivait à l’aéroport et l’orientais vers les services de vente de billet. Et si la personne était gentille,  elle me donnait un pourboire », a dit un jeune Ponténégrin.

Sur la même situation d’Ecair, un ancien travailleur de la compagnie a souhaité que le gouvernement  multiplie des stratégies pour un rapide retour des vols ECair dans l’espace aérien national ou sous-régional. Les anciens travailleurs vivent une situation de calvaire. « La récente interpellation par l’Assemblée nationale de la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas nous a donné encore de l’espoir, puisque le bruit qui parvenait à nous laissait croire qu’ECair n’existait plus, alors que quelques aéronefs sont encore là. Le gouvernement doit accéléré la relance des activités de la compagnie car nous, anciens travailleurs, sommes dans une situation d’agonie. L’attente devient trop longue et l’espoir se noie dans le chagrin », s’est plaint cet ancien travailleur.

Signalons qu’interpellé le 23 mars 2018 par le Sénat sur la situation de la Compagnie aérienne ECair, l’ancien ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou, s’exprimait en ces termes : « ECair existe, elle n’a jamais été liquidée. Ce n’est nullement l’intention du gouvernement. Elle constitue notre fierté nationale, il nous faut la relancer. Comme tout le monde peut le constater, quatre avions sont stationnés en ce moment à l’aéroport Maya-Maya. Avec la relance imminente d’ECair, les vols domestiques seront plus réguliers ».

Sur la même situation de la Compagnie ECair, la nouvelle ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande soulignait récemment que quatre des sept appareils de la société Ecair sont en maintenance pour réparation à Johannesburg, en Afrique du Sud et à Addis Abeba, en Ethiopie. Des travaux qui vont permettre d’avoir une offre de service de qualité.  « Je voudrais rassurer l’Assemblée nationale que nous nous attelons à trouver une solution qui permette au Congo d’avoir un transporteur aérien qui réunit toutes les conditions de sûreté.», a-t-elle signifié.  Pour l’oratrice, « quant aux trois autres avions, deux sont dans un état de non navigabilité à Bruxelles en Belgique et seront, par conséquent, vendus en pièces détachées. Concernant le septième aéronef, ce dernier est cloué au sol au Congo».   

Ecair est une entreprise aérienne publique créée en août 2011. Après sa chute en 2016, un plan de redressement a été réalisé par le cabinet d’audit Bekolo & Partners. Il a été présenté au Conseil d’administration de ladite compagnie. Notons que l'objectif de la Journée internationale de l'aviation civile est de reconnaître l'importance de l'aviation, en particulier du transport aérien, pour le développement social et économique du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Un aéronef de la compagnie "ECair" Adiac

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