Journée internationale de l’écrivain africain : des échanges et débats sur le fait d'écrire au Congo

Mardi 15 Novembre 2022 - 11:42

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Exposés, présentations et expositions d'ouvrages d’auteurs congolais, table-ronde ont été au programme de la 30e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, organisée le 12 novembre au musée Cercle africain, à Pointe-Noire.

Célébrée le 7 novembre de chaque année, la Journée internationale de l’écrivain africain permet de délibérer sur des problèmes liés à la corporation des écrivains du continent et de faire le bilan de leurs activités pour dégager les insuffisances, afin de faire amende honorable et œuvrer ensemble pour la réalisation d’un objectif commun.

L’activité organisée en différé le 12 novembre au musée Cercle africain, en partenariat avec la direction départementale du livre et de lecture publique de Pointe-Noire et l’Institut français a eu pour thème « Etre écrivain au Congo ».

« La littérature congolaise, et avec elle celle des autres pays du monde noir, prend désormais une part importante dans les différentes mutations du champ littéraire contemporain qu’impose la mondialisation. Ainsi, considérée hier comme un objet marginal des études littéraires, notre littérature, de par le talent de ses ouvriers, a remis en cause la hiérarchisation implicite entre les catégorisations de littérature française et de littérature francophone. La fonction auctoriale est de plus en plus reconnue aux auteurs africains », a dit Alphonse Chardin Nkala, directeur départemental du livre et de la lecture publique de Pointe-Noire.

Trois communications ont ponctué l'activité, à savoir "Être écrivain au Congo : un acte d'enracinement "  faite par le Dr Dieudonné  Moukouamou  Mouendo; "Écrire la congolité : enjeux et constances perceptives" présentée par le Pr Rony Devyller Yala Kouanzi, tous deux enseignants à l’Université Marien-N’Gouabi; "Des éditeurs aux internautes : des voix et des voies de la prescription littéraire au Congo", un exposé du Pr Bienvenu Boudimbou, lu par Chardin Alphonse Nkala. Le Pr Devyler Yala Kouanzi a également présenté le dernier ouvrage d’Alphonse Chardin Nkala, « Au crépuscule du rêve ».

Selon Dieudonné Moukouamou Mouendo, être écrivain au Congo, c’est assumer sa littérature nationale, assumer les sons de cette littérature, c’est aussi vivre pleinement sa passion, c’est témoigner sur la socciété. Pour Devyler Yala Kouanzi, écrire la congolité, c’est mettre le Congo en exergue et l’assumer sans complexe. «L’écrivain devrait assumer ce rôle consistant à nous rappeler les valeurs, à les faire découvrir aux plus âgés, aux adultes, pour nous en souvenir et nous attacher à cela. La congolité serait donc un facteur de paix, du vivre ensemble harmonieux entre les peuples du Congo.  Ecrire la congolité, c’est pour l’écrivain puiser dans les valeurs culturelles afin d’apporter au monde la part d’humanité des Congolais, la part de la vision du monde des Congolais dans ce contexte de la mondilisation », a-t-il expliqué.

La table-ronde animée par  Huguette Nganga Massanga qu’entouraient les écrivains Nicole Mballa Mikolo, Yvon Wilfrid Lewa-Let Mandah et Laurina Grâce Mayala a clos l’activité après des échanges et débats suscités par les différents intervennants qui ont présenté tour à tour leur dernier ouvrage et partagé leur experience menant de l'écriture à l’édition de leur oeuvre littéraire.

Signalons que la Journée internationale de l'écrivain africain a été lancée par l’Organisation de l’unité africaine, devenue Union africaine, et l’Unesco, à Accra en novembre 1989, lors d’un congrès constitutif de la Pawa (Association des écrivains africains). Trente – six pays avaient signé la déclaration constitutionnelle menant à la création de la Pawa.

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille à la fin de la Journée internationale de l'écrivain africain /Adiac

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