Journée mondiale de l’alimentation : l’agriculture familiale, une option davantage consommatrice de main d’œuvre

Mardi 14 Octobre 2014 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

500 mille actifs au Congo relèvent de ce modèle qui fournit plus de 90% de l’offre alimentaire nationale au Congo. Le Projet de recensement général de l’agriculture (RGA), donnera la vraie mesure statistique de son réel poids dans l’économie nationale. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’agriculture et de l’élevage, Rigobert Maboundou, à l’occasion de cette journée qui est célébrée le 16 octobre de chaque année.

Pour Rigobert Maboundou, elle est la forme d’organisation de la production la moins capitalistique, c’est-à-dire, la moins exigeante en matière de financement pour l’investissement et d’utilisation des engrais et pesticides. « Elle dispose généralement de sa propre réserve foncière et elle autofinance ses petits investissements », a-t-il indiqué.

Parlant particulièrement de la promotion de cette agriculture familiale, qui est le domaine par excellence des paysannes et paysans congolais, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage a précisé qu’elle fait partie de la doctrine des transformations sociales du Congo fixées par le président de la République dans son projet de société, le Chemin d’avenir. Il a ajouté qu’elle est aussi dans les objectifs majeurs du Plan national de développement (PND), 2012-2016.

« Toutes ces politiques, en traitant les problèmes non agricoles de la sphère de la circulation, la législation et  l’innovation », a poursuivi le ministre, « faciliteront l’appui aux problèmes directement agricoles que sont les semences améliorées, les géniteurs et génisses de la production animale et végétales, contre les risques de pertes post récolte, la vulgarisation qui de plus en plus se structure autour des nouvelles techniques agricoles déployées par le Centre de démonstration des techniques agricoles (CDTA) de Kombé ».

À propos des efforts pour faire évoluer l’agriculture familiale de l’économie de substance vers l’économie marchande, Rigobert Maboundou, a signifié : « Ainsi, une agriculture familiale, commerciale et compétitive, prospérant à côté d’une agriculture moderne, intensive et capitalistique, ouverte au capital national et à l’investissement direct étranger (IDE), tel est le modèle du système national de production de nourriture que vise le gouvernement pour le Congo émergent de demain ».

Les estimations les plus récentes montrent que, les projets manioc et banane, mis en route, par le gouvernement de la République, sur instruction expresse de son chef, à l’occasion de l’ouverture de la campagne agricole 2014-2015, expriment de manière éloquente la volonté politique d’associer l’agriculture familiale au mouvement général des changements qualitatifs et quantitatifs en œuvre au Congo.

« Pour mettre en œuvre ces stratégies, a conclu le ministre, cette question trouve des débuts de solution par l’appui des Agences de développement international, organisations paysannes et d’autres organismes du système des Nations unies, organisations non gouvernementales (ONG) et associations compétentes ».

Guillaume Ondzé