Justice : ASF salue la reprise du procès « Yalisika »Jeudi 24 Septembre 2015 - 18:30 L'ONG internationale des droits humains, qui insiste sur le fait que tous les acteurs doivent être à la barre, se dit satisfaite de la reprise des audiences du procès « Yalisika » par la Cour Militaire de Mbandaka. Cela, fait-elle savoir dans un communiqué de presse, après une suspension de plus de trois mois. Pour établir les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire, l’ASF appelle à ce que ce procès se déroule dans des conditions assurant l’établissement de la vérité et l’identification de toutes les responsabilités. Pour mémoire, c’était le 2 mai 2011, que près de soixante policiers et militaires avaient pris d’assaut le petit village de Bosanga, situé dans le groupement de Yalisika en province de l’Équateur. Selon les témoins de cette attaque organisée, des viols, des coups, la torture et la destruction de biens ont été commis. Cette intervention, fait savoir l’ASF, aurait été décidée en représailles aux actions des villageois visant à forcer la Société industrielle et forestière du Congo (Siforco) à engager un dialogue quant à la réalisation de ses engagements à caractère social envers la communauté. La question du rôle joué par la Siforco lors de cette opération, poursuit la même source, demeure au cœur des éléments qui doivent être clarifiés dans le cadre de ce procès. Selon le chef de Mission d’ASF en RDC, Josselin Léon, pour les victimes de l’attaque, les prévenus avaient exécuté une mission qui leur avait été confiée. La Siforco, martèle-t-il, détient donc un rôle important dans les tensions qui ont précédé la commission des crimes. « Sa comparution en tant que partie est essentielle à l’établissement de la vérité », indique Josselin Léon parce que lors des premières audiences de la cour militaire de l’Équateur, la stratégie des avocats de la Siforco a été de recourir à des arguments procéduraux « pour éviter d’être appelé à la cause, ce qui a entraîné la suspension du procès. Il est essentiel dans l’intérêt d’une justice équitable que la Cour militaire puisse examiner les faits dans leur globalité, en entendant tous les acteurs qui seraient impliqués », recommande–t-il.
Aline Nzuzi Notification:Non |