Justice internationale : Robert Mugabe insiste sur le retrait de l’Afrique de la CPI

28-05-2015 14:12

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Le président en exercice de l’Union africaine, Robert Mugabe, a annoncé le 26 mai à Pretoria, en Afrique du Sud, le retrait du continent de la Cour pénale internationale (CPI).

Robert Mugabe s’est exprimé sur ce retrait au terme une visite officielle qu’il a effectuée en Afrique du Sud, dominée par la coopération économique avec ce pays. A la place de la CPI, le chef de l’Etat zimbabwéen a proposé la création d’une juridiction continentale qui portera le nom de la Cour africaine de justice internationale des droits de l’homme. Elle sera chargée de juger les affaires criminelles et des violations des droits de l’homme.

Le Zimbabwe qui assure la présidence de l’organisation panafricaine espère que la décision de retirer l’Afrique de la CPI sera prise en considération lors du sommet de l’UA qui est prévu au mois de juin à Johannesburg. Ces assises conserveront le thème du sommet de janvier 2015, à savoir : « L’année de l’autonomisation de la femme et du développement vers l’Agenda 2063 en Afrique ».

Du reste notons que c’est fort d’avoir  constaté que les poursuites de la CPI visent essentiellement les Africains que plusieurs dirigeants du continent ont manifesté la volonté de créer une institution juridictionnelle qui proposerait des solutions africaines aux problèmes du continent. Ceci contrairement à la CPI, taxée de ne juger que des personnalités africaines.

A titre d’exemple, citons les poursuites visant l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l’humanité commis lors des violences post électorales dans son pays entre décembre 2010 et avril 2011, son épouse Simone et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé ; celles concernant Seif al-Islam, fils de l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi ; l’ancien chef des renseignements libyens, Abdallah al-Senoussi ; l’ex vice-président de la RDC Jean-Pierre Bemba pour des crimes commis par sa milice en Centrafrique (octobre 2002-mars 2003) où elle était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé.

 

 

Nestor N'Gampoula

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