Katanga : une reconversion économique de la province ne serait pas exclue

Mercredi 4 Juin 2014 - 18:52

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Avec une durée de vie de ses mines en développement ou en production, variant entre 30 et 50 ans, la première province minière de la RDC est contrainte de réfléchir dès à présent sur son avenir au-delà des matières premières d’autant que la crise financière des années 2008, qui a totalement asphyxié son économie, a montré une forte dépendance de la province à ses richesses du sous-sol.

Du 5 au 7 juin à Lubumbashi, il se tiendra la deuxième édition du « Katanga Agrimines » dans le parking du Grand Karavia Hôtel. Il s’agit concrètement d’une exposition de produits et matériels des fermiers et des opérateurs miniers de la province. Il faut insister sur le fait que cette importante activité pour le Katanga est organisée quelques jours seulement après la tenue à Lubumbashi du Business meeting, autre grand rendez-vous destiné à promouvoir toutes les activités économiques du Katanga en dehors des mines. La question est d’autant plus délicate que le Katanga devra paradoxalement s’appuyer sur les PME et PMI assurant la sous-traitance des activités minières pour espérer voir se développer rapidement le secteur des services, à côté d’autres dont la transformation industrielle et le tourisme. Pour les participants venus de Kinshasa,  le Business Meeting a offert une toute autre image du Katanga que celle de ses mines à ciel ouvert et engins lourds en train de creuser profondément le sol pour y extraire des produits miniers les plus diversifiés. Et c’est la nouvelle vision prônée actuellement par les autorités provinciales.

Pour cette deuxième édition du « Katanga Agrimines », l’objectif clairement affiché est d’arriver justement à promouvoir l’industrie katangaise dans une province reconnue mondialement comme minière. Aussi le cadre sert-il d’abord à des contacts fructueux et des partages d’expérience. Le Katanga entend mettre en exergue d’autres richesses incommensurables, notamment un vaste territoire de terres fertiles dotées de potentialités insoupçonnées capable d’aider la province dans sa détermination à relever son agriculture. D’ailleurs, le gouvernement provincial avait obtenu des entreprises minières dont la présence est confirmée lors du Katanga Agrimines, la mise en œuvre des investissements dans les champs de maïs et des fermes pour montrer la vocation agricole du Katanga qui demeure malgré tout fort peu développée.

Laurent Essolomwa