![]() Kivu : le CICR préoccupé par la situation humanitaireJeudi 20 Février 2025 - 16:22 Dans un communiqué de presse rendu public, les organisations humanitaires se plaignent de la détérioration de la situation humanitaire dans les provinces du Nord et Sud Kivu particulièrement dans la ville de Goma. La recrudescence des combats a contraint des milliers de civils à prendre la fuite en laissant tout derrière eux. La recrudescence des combats a contraint des milliers de civils à prendre la fuite en laissant tout derrière eux. ''Au-delà de plusieurs milliers d’habitants de la ville, ce sont aussi près de 300 000 autres personnes qui avaient trouvé refuge dans des camps de déplacés situés à la périphérie de Goma, qui ont fui les affrontements – lesquels ont d’ailleurs laissé plusieurs centaines de corps sans vie gisant dans les rues. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) soutient la Croix-Rouge de la RDC pour procéder à l’enlèvement digne et sécurisé des dépouilles à Goma'', indique le communiqué de presse. Au regard de l'aggravation de la crise humanitaire, le président de la Croix-Rouge de la RDC, Grégoire Mateso Mbuta, n'a pas hésite à exprimer sa préoccupation en ces termes : "« Nous sommes inquiets pour les personnes déplacées qui se trouvaient à Goma et qui étaient déjà très vulnérables après avoir fui, parfois à de multiples reprises, d’autres territoires du Nord et du Sud-Kivu. La situation humanitaire qui prévaut actuellement à Goma et à Bukavu est très préoccupante. À Goma, les morgues des hôpitaux sont complètement saturées", a-t-il déclaré tout en ajoutant que près de 190 volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, appuyés par une équipe de coordination, travaillent sans relâche afin de récupérer les corps abandonnés dans les rues, de lutter contre les épidémies et d’offrir un enterrement digne aux victimes des combats. Il est urgent, a-t-il insisté, d’apporter une aide supplémentaire face à des besoins aussi importants. Pour sa part, le chef de la délégation du CICR en RDC, François Moreillon, a rappelé que l’approvisionnement en eau et en électricité a été coupé à la suite des bombardements qui ont touché les pylônes acheminant l’électricité à Goma. Il est impératif, a-t-il martelé, que les parties au conflit veillent au respect du droit international humanitaire en vue d’épargner les civils et les biens de caractère civil. La mission médicale doit être respectée et protégée. En particulier, l’emplacement des différents hôpitaux, centres de santé et laboratoires importants doit être pris en compte dans la planification et la conduite des hostilités. Au milieu des conflits, le CICR et les volontaires de la Croix-Rouge s’efforcent d’aider les populations en leur fournissant, dans un premier temps, des moyens de communication pour qu’elles puissent informer leurs proches de leur état de santé et de l’endroit où elles se trouvent. Rappelons que les combats et les tirs d’artillerie lourde dans cette zone densément peuplée ont fait de nombreux blessés. En janvier 2025, les établissements médicaux soutenus par le CICR dans le Nord et le Sud‑Kivu ont accueilli dix fois plus de blessés qu’en décembre 2024, avec près de 1400 personnes prises en charge dont la majorité de civils et beaucoup de femmes et d’enfants. Blandine Lusimana Notification:Non |