Kombo-Matari : des conduites d’eau à ciel ouvert

Lundi 5 Octobre 2020 - 15:15

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Sur l’unique avenue menant au quartier communément appelé « Ondongo mâ Abala », dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, Djiri à Kombo-Matari, les tuyaux de La Congolaise des eaux (LCDE) sont à ciel ouvert, depuis plusieurs années, exposant des riverains à plusieurs dangers.

Les véhicules à fort tonnage ne peuvent emprunter l’avenue dite « Ondongo mâ Abala » à cause de ces obstacles. Elle est pourtant praticable. Les habitants de cette zone sont soumis à un exercice coûteux lorsqu’ils transportent du matériel de construction ou autres objets nécessitant l’utilisation d’un gros camion.

De plus, quand par inadvertance un véhicule heurte le tuyau et le perce, l’eau qui y sort pourrait engloutir des habitations environnantes. Encore que l’intervention « payante » des services de dépannage de LCDE est conditionnée par les cotisations des riverains.

L’entreprise rejette ainsi sa responsabilité en traitant l’accident d’un acte de sabotage de la part de la population. Pire aberration ! Alors que dans les conventions des sociétés de service public à caractère industriel, dont LCDE, il est prévu un chapitre sur la protection et l’entretien des installations pour lequel des budgets sont dégagés chaque année.  Les seuls chapitres préoccupant la société congolaise des eaux sont ceux liés aux coupures et recouvrements face auxquels ils sont plus prompts.  

Les riverains que nous avons abordés ont interpelé les autorités afin qu’une solution idoine à ce problème soit trouvée. « Nous avons plusieurs difficultés de transport des marchandises dans notre quartier. Tous les matériaux de construction que nous achetons n’arrivent pas à destination de peur de briser ces tuyaux. Nous payons doublement, parce que nous devons solliciter les services d’une autre voiture pour le reste du trajet.  LCDE est indifférente à notre situation », a déclaré un riverain ayant requis l’anonymat.

De son côté, Laurentine, une vendeuse, s’est insurgée contre la société productrice de l’eau. « Un jour dans la nuit, un chauffeur par inattention avait heurté le tuyau qui s’était brisé par la suite. La furie de l’eau a failli emporter les maisons. Nous n’avons pas fermé l’œil, ce jour-là. Nous avons veillé jusqu’au matin », a-t-elle expliqué.

Un autre riverain a déploré le fait qu’en cas d’accident sur le tuyau, les agents de LCDE demandent à la population de collecter des fonds pour payer leurs services. Dans le cas contraire, ils ne peuvent pas intervenir sur le réseau.  « Nous sommes les clients de leur société. Nous payons semestriellement les factures. L’entreprise devrait réparer les préjudices causés sur le réseau », s’est-il plaint.

 

 

 

  

     

 

 

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

Un tuyau de LCDE à ciel ouvert

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