La Djiri Cup de football : un tournoi à pérenniser

Jeudi 6 Février 2014 - 16:30

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Les jeunes du Centre national de formation de football ont aligné deux courtes victoires et un match nul avant de remporter ce tournoi ayant pour but de promouvoir le football des jeunes. Mais au-delà des résultats, le Centre d’études et de sport la Djiri (CESD) a gagné le pari de sa visibilité

Le CESD a organisé, le 5 février, un tournoi international regroupant Katumbi football académie (KFA) et Football école Ciamala pour le compte de la République démocratique du Congo, le Centre national de formation de football (CNFF) et le CESD pour la République du Congo. Ce tournoi se veut l’un des maillons du mécanisme de recherche et de développement du football au Congo et dans d’autres pays d’Afrique, par la mise à exécution de la politique de détection des jeunes talents âgés entre 15 et 17 ans, disséminés à travers l’Afrique et le monde.

Le CESD se dote d’une pelouse synthétique

Le tournoi a coïncidé avec l’inauguration par le ministre des Sports et de l’Éducation physique, de la pelouse synthétique sur un terrain aux normes olympiques. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le public assiste à un beau spectacle devant un agent recruteur venu spécialement de la France, l’encadrement des Diables rouges étant assuré désormais par Claude Le Roy et Sébastien Migné. Le challenge est de sortir les pensionnaires du CESD de la Djiri en les plaçant dans les grands centres européens. « Sur l’organisation, la qualité du plateau est très bonne, que ce soit les quatre équipes par rapport à l’âge de 1997-2000. La qualité des joueurs est bonne ainsi que celle de l’arbitrage. Le tournoi en lui-même est attirant. Il y a de bons joueurs. Après, il faut voir sur la longueur. Aujourd’hui un enfant à 15 ans a un gros potentiel, mais il faut voir dans cinq ou six ans, s’il peut jouer en équipe nationale », a commenté Marc Rivoallan, recruteur du SM Caen séduit par les installations du CESD qui, selon lui, dépassent d’autres centres français.

KFA, un exemple à suivre

Sur le terrain, les équipes ont livré des prestations de qualité. L’équipe de KFA a fait l’unanimité en étant la plus séduisante et la plus spectaculaire. Elle a livré des prestations de qualité en  disputant ses rencontres à onze mais sans gardiens de buts. Le capitaine de cette équipe étant joueur, il n’utilisait pas ses mains pour repousser les attaques adverses. Son équipe s’en est bien sortie en enregistrant aucune défaite sur les deux rencontres qu’elle a livrées. Le KFA a fait jeu égal 3-3 face au CNFF. Cette équipe qui jouait pieds nus parce que leur encadreur veut leur inculquer la culture de ne pas garder longtemps le ballon, menait au score deux zéro avant que le CNFF ne rétablisse l’équilibre. Ce qui a été remarquable lors de cette rencontre, c'est que les jeunes de Lubumbashi, moins âgés que leurs adversaires, n’ont pas couru derrière le score. Ils ont inscrit le troisième but avant de se faire rattraper. L’attaquant de cette équipe, Amisi Munungu, a été élu meilleur joueur du tournoi grâce à ses qualités techniques. Le KFA qui a fait jeu égal d’un but partout avec le CESD, n’a pas pu disputer son dernier contre Football école Ciamala à cause de la pluie.  Le CNFF en a profité pour aligner deux victoires d’un but à zéro respectivement contre le CESD et Football école Ciamala. Le CESD avait fait jeu égal de 0-0 contre Football école Ciamala lors de l’ouverture de la compétition. Selon Patrick Mizidy-Samba, responsable de la communication, l’ambition du CESD est de faire un tournoi de référence pour le football des jeunes, à l’image du tournoi de Toulon ou de celui de Montaigu. Des initiatives que Léon Alfred Opimbat entendent soutenir.

Le CESD dans une nouvelle dimension

« Aujourd’hui le Centre d’études et de sports La Djiri s’engage dans la dynamique que nous soutenons fermement. Nous avons même pensé qu'il faille faire un championnat qui réunisse les centres de formation du Congo aussi bien ceux de Brazzaville que ceux de Pointe-Noire. Il y a d’ailleurs déjà à ce niveau, des possibilités de mise en place d’une dynamique qui permettrait par la suite d’organiser une compétition sous-régionale comme cela s’observe au niveau de l’Uemoa. Nous encourageons toute initiative allant dans ce sens », a déclaré Vincent Rautureau.

L’arrivée de Vincent Rautureau ouvre une nouvelle dimension au CESD qui veut désormais toucher tous les coins du pays. Le centre s’est engagé dans la politique de détecter les jeunes par arrondissement, dans le but d’organiser une sélection départementale qui disputera le tournoi inter-ville avec les sélections de Pointe-Noire, Owando et Oyo. Chaque samedi, près de 120 jeunes de chaque arrondissement sont mis à l'essai pour intégrer la liste des 30 meilleurs qui composeront l’équipe de leur arrondissement lors du tournoi inter-arrondissement que la Fondation Rêves de Gosses, de Dieudonné Benito Amouzoud, entend organiser avant le tournoi inter-ville. Les meilleurs joueurs issus de cette compétition inter-ville verront leurs études préfinancées par la Fondation Rêves de Gosses qui s’est lancée dans la politique du parrainage. Notons que le CESD participera  du 24 au 29 mars prochain en Afrique du Sud, au Future Champions Gauteng, un tournoi international.

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Une rencontre remportée par le CNFF devant le CESD sur la nouvelle pelouse synthétique (Photo Adiac) photo 2 : La coupure du ruban symbolisant l'inauguration de la pelouse synthétique du CESD (Photo Adiac)