L’Afrique redevient économiquement attrayante

Samedi 25 Janvier 2014 - 17:56

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Les tournées des principaux leaders mondiaux en Afrique se succèdent. Investisseurs et institutions spécialisées croient de nouveau en l’Afrique

Il y a des signes qui ne trompent pas : la succession des visites de leaders des principales économies mondiales, la multiplication des forums et réunions sur la croissance économique africaine annoncent bien un vent de renouveau. Non que l’Afrique ait jamais été absente des préoccupations mondiales, mais cette fois ce n’est pas au chevet d’un grand malade qu’on accourt. Dans le regard des investisseurs, le continent redevient tout simplement attractif.

En Italie, des économistes comme l’ancien Premier ministre Romano Prodi ont été parmi les premiers à annoncer qu’il y avait du frémissement dans l’air, que l’Afrique sub-saharienne se remettait debout. Mais il y a quelques jours, une étude commandée à Francfort pour la Commerzbank a abouti à la même conclusion en Allemagne. Elle notait que la crise financière mondiale n’avait eu qu’un impact limité sur le continent noir. « Avec une croissance de l'économie réelle de 5% en 2013 et probablement de 6% en 2014, la région se place au deuxième rang derrière l'Asie » au classement des zones les plus dynamiques, notait cette étude de la deuxième plus grande banque allemande.

Chinois et Japonais, qui se livrent par ailleurs une course de suprématie dans leur sous-région, n’ont pas attendu de lire dans le marc de café pour humer et prendre le sens du vent. Ils arrivent sur le continent, relancent ou consolident un partenariat qui a jusqu’ici connu plus de bas que de hauts. Tous y croient ! Pour le Japonais Shinzo Abe, les choses sont même d’une simplicité mathématique : la prospérité future du Japon dépendra de plus en plus de celle de l’Afrique. Pour la première venue d’un plénipotentiaire japonais sur le continent en huit ans, M. Shinzo Abe est venu en force.

Pas moins de 50 chefs d’entreprises l’ont accompagné au Mozambique, en Côte d'Ivoire et en Éthiopie au début de ce mois. Ce regain d’intérêt s’est noté alors que la partenaire asiatique de toujours en Afrique, la Chine, avait elle aussi décidé, au même moment, de faire prendre la direction de l’Afrique sub-saharienne à l’avion de son ministre des Affaires étrangère, Wang Yi. Éthiopie, Djibouti, Ghana et Sénégal ont été les pays visités. Et partout des projets de développemen

Lucien Mpama