Le trente-septième Conseil des gouverneurs du Fida se tient à Rome

Mercredi 19 Février 2014 - 14:22

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Les ministres de l’Agriculture de nombreux pays du continent prennent part à la rencontre

Le Conseil des gouverneurs du Fonds international pour le développement agricole, le Fida, s’ouvre ce jeudi à son siège de Rome. Cette rencontre, qui se tient alors que le ministère italien des Affaires étrangères vient de convier à la Farnesina, toujours à Rome, les responsables gouvernementaux et associatifs de ce secteur essentiel, entend mettre l’accent sur les petits paysans. Ces acteurs souvent méconnus d’une réponse constante aux besoins quotidiens des populations, surtout citadines, doivent mériter plus d’attention.

Le thème, « Investir sur l’agriculture familiale pour le futur que nous voulons », devrait être très consensuel. Hommes et femmes politiques, animateurs d’organisations paysannes, représentants du secteur agricole privé ont commencé à affluer à Rome depuis le début de la semaine. Le ministre congolais de l’Agriculture, Rigobert Maboundou, figure au nombre des participants dont le discours et la contribution sont très attendus. Rigobert Maboundou est porteur de la voix africaine dans ces assises.

Rencontre annuelle, le Conseil des gouverneurs du Fida a commencé, depuis quelques années, à se préoccuper d’une jonction des efforts pour soutenir le secteur vital de l’agriculture. Les États, expliquait récemment le ministre Maboundou, se rendent compte que leurs seuls efforts ne pourront pas financer l’agriculture s’ils n’y associent pas les entrepreneurs privés.

Le conseil se tient alors que Rome vient de terminer une réunion de deux jours fortement voulue par les autorités italiennes : le quinzième Forum mondial de l’agriculture. Lui aussi a réfléchi sur le thème de l’agriculture familiale, décidément rappelée au centre de l’attention de tous, car la sécurité alimentaire passe par les petits lopins de terre autour des villages ou des villes. Il s’est surtout agi de voir comment financer ce secteur pour le rendre aussi productif qu’attrayant. Les petits fermiers de village, surtout africains, sont invités à sortir de l’agriculture de subsistance pour considérer leur activité comme étant essentielle à une vision d’ensemble.

Là où ils ne voyaient jusqu’ici qu’une source de revenus limités à leur seule famille, il s’agit de l’agrandir à l’ensemble du village ; des villages, de passer à la ville pour enfin l’élargir à l’ensemble d’une nation. Le forum a admis qu’il était temps de reconnaître « qu’il n’y aura pas de sécurité alimentaire pour nourrir à terme douze milliards de personnes qui dépendent de l’agriculture familiale sans un développement rural inclusif ».

Lucien Mpama