Les Jeux Africains de Brazzaville portent aussi l’empreinte italienne, se réjouit l’ambassadeur Mazzella

Le match de football entre les anciennes gloires italiennes et les Diables rouges au Stade de la Concorde ne sont qu’un parmi les nombreux signes qui marquent le resserrement des relations multisectorielles entre l’Italie et le Congo. La volonté des dirigeants des deux nations se rejoint en ce point : poursuivre et renforcer. À Rome, on a déjà ouvertement pris le pari de miser sur trois pays africains au sud du Sahara : le Congo est l’un d’eux, à côté du Mozambique et de l’Angola.

Dans une interview à nos confrères de l’agence de presse AGI, l’ambassadeur d’Italie au Congo, M. Andrea Mazzella estime que les Jeux africains de Brazzaville portent aussi indéniablement l’empreinte de son pays. Le match d’inauguration du Stade de la Concorde entre les Azzuri Stars, les anciennes gloires italiennes et la sélection nationale du Congo, en est une illustration. Mais avant sa tenue (et certainement aussi après), le trajet de Brazzaville-Rome et vice-versa a connu un va-et-vient de différents types. Des discussions entre le président Denis Sassou N'Guesso et le président Sergio Mattarella, en février dernier à Rome, ont d’ailleurs porté sur ce point.

En juillet de l’an dernier, le Premier ministre italien Matteo Renzi avait été en visite à Brazzaville. Et, en dehors de sa visite de février, le président Sassou N'Guesso est pour sa part retourné en Italie en mai, invité spécial au lancement de l’Expo universelle de Milan. « Ce sont là deux visites-clé », estime l’ambassadeur Mazzella. « Mais tout ceci s’est accompagné de nombreuses missions de délégations d’entrepreneurs italiens au Congo, conduites par le ministre Carlo Calenda d’ailleurs présent à l’inauguration du nouveau stade olympique » de Brazzaville.

Pour l’ambassadeur, « il n’y a pas de doute que ceci traduit le sens de direction que le gouvernement italien est en train de prendre à propos de l’Afrique et particulièrement du Congo-Brazzaville. Il y a une prise de conscience claire de l’importance de l’Afrique ». Les priorités italiennes au Congo sont dans le secteur traditionnel de coopération, celui du pétrole et du gaz, qui continue de se renforcer. Mais il se porte aussi sur le secteur de l’électrification du pays auquel s’ajoutent l’agriculture, la pêche, les transports et les énergies renouvelables. « En agriculture, le Congo a d’énormes potentialités et son président a fait une priorité du développement agricole à 360 degrés. Le Congo a une énorme disponibilité en terres et l’Italie contribuera, en particulier, à la formation technique des opérateurs », souligne M. Andrea Mazzella.