Les sachets circulent encore sous le manteau malgré leur interdictionMardi 21 Janvier 2014 - 17:15 Deux ans après l’application du décret 0485/2011 du 11/07/2011 interdisant la fabrication, l’importation et la vente des sachets au Congo, la mesure ne semble pas être effective. Plusieurs astuces sont utilisées par les marchands pour écouler ces sachets pourtant interdits Sur les marchés, certains commerçants véreux utilisent des noms de code pour désigner les sachets et déjouer ainsi la vigilance des services compétents pour faire respecter la disposition réglementaire. Les plus audacieux n’hésitent pas à vendre encore l’eau à la criée dans des sachets en choisissant des enfants comme serviteurs. Certes, les commerçants qui enfreignent les textes réglementaires se font de plus en plus rares par crainte de sanctions disciplinaires des services de la répression des fraudes commerciales ou de la police, mais il faut reconnaître que d’énormes stocks de sachets sont encore visibles dans les quartiers où ils sont régulièrement déversés aux abords des rues. Un certain nombre de ces sachets entrant à Pointe-Noire proviennent du Cabinda voisin. Les commerçants arrivent à déjouer les services habiletés installés à la frontière pour écouler les sachets au Congo. En utilisant de fausses déclarations d’importation, d’autres colis de sachets parviennent à s’extirper du cordon douanier. En avril dernier, près de 10.000 sacs en plastiques saisis ont été incinérés dans une décharge de la capitale par les services de la direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales de Pointe-Noire, assistés des services d’hygiène, de la police, sans oublier la mairie et la préfecture. Le combat pour lutter contre la vente des sachets au Congo est loin d’être gagné, même si les premiers jours de l’application de la mesure entrée en vigueur le 20 janvier 2012, toutes les administrations se sont impliquées sans réserve. Des arrestations ont même été prononcées à l’endroit des hors-la-loi. Mais aujourd’hui, le relâchement de la garde semble perceptible, donnant libre cours aux commerçants véreux de reprendre leur sale besogne. Hormis les quelques sachets qui jonchent encore les rues de la ville océane, la ville semble être en partie débarrassée de ces sachets dont les conséquences pour l’environnement sont incalculables (saleté, pollution de l’atmosphère, appauvrissement du sol). Les bouteilles en plastique censées remplacer les sachets dans le conditionnement de l’eau ou des boissons à usage courant (le tangawis, le bissap, les yaourts et les glaces) ont du mal à jouer ce rôle. Après leur utilisation, elles sont jetées dans les caniveaux, les rues, obstruant l’évacuation des eaux. À côté des canettes de bière et de jus jetées, des bouteilles en verre, les bouteilles en plastique constituent une autre énigme à résoudre. Ainsi, ressurgit la sempiternelle question du recyclage et de la récupération des objets courants en plastique, hors d'usage. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Photo 1 : Des sachets saisis et incinerés à Pointe-Noire
Photo 2 : Des populations ramassent des sachets
Crédit photos"Adiac" |