Les souvenirs de la musique congolaise : discographie sélective des Bantous de la capitale relative à la promotion des entreprises

Jeudi 23 Janvier 2025 - 21:43

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Au cours de la décennie 1970, la République populaire du Congo a connu une industrie en plein essor suite à la naissance d’une flopée d’entreprises d’Etat, paraétatiques et privées dont la croissance et les prouesses ont été remarquées sur toute l’étendue du territoire national.

Au lendemain des événements du 31 juillet 1968 marquant l’arrivée au pouvoir du président Marien Ngouabi, l’Etat congolais prônant le socialisme scientifique avec comme idéologie le marxisme léninisme et grâce au renforcement de ses relations d’amitié et de coopération avec la République populaire de Chine et les autres pays de l’Est (URSS, Roumanie, Bulgarie....) crée des entreprises afin de répondre aux besoins des masses paysannes déshéritées, selon la doctrine du prolétariat de Karl Max et Engels.

Avec des produits importés de Chine et des pays de l’Est, une entreprise de commerce dénommée Office national du commerce va naître et installer des magasins dans tous les chefs-lieux des régions où les produits étaient vendus à moindre coût. Pour faciliter l’écoulement des produits agricoles des paysans (arachides, maïs, café, cacao...), l'Office national de commerce et d’achat des produits agricoles est créé en vue de soulager les paysans qui, depuis belle lurette, rencontraient des difficultés pour écouler leurs produits qui pourrissaient dans des maisons faute des clients potentiels.

Hormis ces deux grandes entreprises, l’on assistera également à une prolifération des usines et autres entreprises étatiques, paraétatiques et privées ci-après : Agence transéquatoriale de communication, composée de deux entités dont l'une transportant les voyageurs par bateau au départ de Brazzaville en passant par Fort Rousset (actuel Owando), Makoua, Mossaka, Ouesso, Impfondo et Bangui en République Centrafricaine; une autre transportant par voie ferroviaire reliant Brazzaville à Pointe- Noire; l'usine de fabrication de cahiers, la Société textile du Congo qui fut implantée à Kinsoundi et dont certains produits étaient exportés dans les pays de l'Union douanière et économique de l’Afrique centrale; Lignes nationales aériennes du Congo; l'Office national des postes et télécommunications né des cendres de Poste-Téléphone-Télégramme; Hydro Congo (Société de distribution et vente des produits pétroliers) née à la suite de la nationalisation des sociétés étrangères Shell, Texaco, Mobil One et Total.

D’autres entreprises privées telles que la Société de fabrication et vente du savon et matelas mousse, la Société industrielle du tabac tropical, spécialisée dans la fabrication des cigarettes; Kronembourg, Primus, Canada Dry (Sociétés de fabrication et vente des bières et boissons gazeuses ainsi que des jus de fruits) implantées dans le pays depuis la nuit des temps ne sont pas en reste. Il sied de noter que les entreprises et sociétés susmentionnées étaient pour la plupart implantées à Brazzaville, au quartier Mpila, que l’on appelait à l’époque zone industrielle. Elles connaîtront un essor considérable au cours de ladite décennie grâce à la qualité de leurs produits répondant ainsi à la loi de l’offre et la demande. 

Auguste Ken–Nkenkela

Légendes et crédits photo : 

Les Bantous de la capitale/DR

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