Les souvenirs de la musique congolaise: Négro succès, un orchestre qui a marqué le Pool Malébo (1)

Jeudi 6 Mars 2025 - 23:14

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'orchestre Négro succès a marqué d’une empreinte indélébile l’arène musicale du Pool Malébo au cours des décennies 1960 et 1970. 

Le Négro succès, fondé en 1962 à Kinshassa, en République démocratique du Congo, par le chanteur, auteur-compositeur Léon Bombolo alias Bolhen (Ancien sociétaire de l’Ok Jazz), accueillera divers artistes comme Vicky Longomba, Léon Zozo Amba, Gaspard Luwowo alias Gaspy (Chanteurs ), Armando Brazzos, Jean Dinos (Guitare accompagnement), Samy Kiadiaka (Toumbas), Empompo Loway – Aka dit Deysse (Saxo).

Aussitôt après sa création, le groupe signe avec la maison d’édition Loninguisa et sort ses premiers enregistrements, entre autres, "Liwa ya Samuel" et "Mwana aboya mama" de Bolhen, "Tomato" et "Soki yo bimi na mwana ya bato" de Vicky Longomba. En 1964, le Négro succès, après avoir enregistré plusieurs départs dont celui de Vicky Longomba qui fit un come back dans l’Ok Jazz, décide de recruter le petit-frère du grand maître Luambo Makiadi Franco, Siongo Bavon Luambo alias Bavon Marie Marie, auteur compositeur, chanteur et guitariste virtuose.

L'orchestre se recompose ainsi qu’il suit : Gaspard Luwowo dit Gaspy, Hubert Dihunga dit Djeskin, Flujos, Jojo, Moro Beya Maduna alias Moro Maurice, Zozo (Chanteurs), Bavon Marie Marie (Guitare solo), Mogo (Guitare accompagnement), Alphonse Epayo dit Alphonso le Brun (Guitare basse), Fredos (Tumba), Maproco, Bosmin, Andrey Menga (Saxo). A noter que l’entrée du célèbre guitariste Bavon Marie Marie fut un tournant de haute portée artistique au regard de la plus-value qu’il apporte dans le répertoire du Négro succès. Lors de la première sortie au bar vis-à-vis, en décembre 1964, les mélomanes découvrent la "ruma ondemba" au tempo accéléré de la guitare de Bavon Marie Marie, s’inspirant ainsi de son frère aîné Franco. Il ajouta dans les balades rythmiques de sa guitare solo du "Konono" (Un rythme kongo de la région d’origine de ses parents du Bas-Congo). Un style qui connaîtra un succès immense parmi les mélomanes des deux rives du fleuve Congo et hissa le Négro succès au firmament de la musique congolaise. Des tubes comme "Lucie", "Mabé ya mbila", "Na zangui heritier", "Réel changement", "Catho moké", "Mokolo Nzambé ako pesa nga chance", produits en 1966 aux éditions Tcheza  de Roger Izeidi en sont une parfaite illustration.

D’autres titres seront produits en 1967 après la rupture du contrat avec Roger Izeidi et avec l’arrivée dans le groupe de Joseph Mulamba dit Mujos (Chanteur), à savoir "Muassi ya libala", "Kobota elengui", "Mille Zaïres pour Lucie", "Libala ya ngaï na Zozo" ou encore "Etabé ya mofudé", "Nakota zébola", etc., des chansons restées célèbres dans la mémoire congolaise. A suivre

Auguste Ken Nkenkela

Légendes et crédits photo : 

Le Négro succès

Notification: 

Non