L’Italie et le Vatican contre les maladies oubliéesLundi 21 Octobre 2013 - 12:33 État et Église pour un engagement accru de la recherche contre les maladies qui continuent de tuer en silence Il existe dans le monde quelque 149 maladies qui sont des pathologies oubliées de la communauté des scientifiques. Pourtant, ceux qui en souffrent continuent parfois d’en mourir ; il faut tout faire pour réparer cette injustice. C’est la résolution exprimée par les participants au symposium « Solidarité et Santé » au Vatican. Initiative conjointe de l’Ordre des Camilliens, particulièrement connus pour leur engagement en milieu hospitalier, le diocèse de Rome et la Fondation Smith & Kline, ce symposium a déploré que l’attention des chercheurs ne se tourne pas vers ces maladies qui pourraient pourtant être majoritairement éradiquées si on le voulait bien. La plupart de ces maladies frappent les pays équatoriaux d’Afrique, mais ce n’est pas pour cela qu’elles sont moins dommageables à la vitalité de développement des pays. Le paludisme, endémique partout en Afrique, et le sida pourraient bientôt devenir des maladies banalisées. Pourtant le pire serait de les considérer comme moins dangereuses, à la faveur des quelques avancées qui les rendent plus contrôlables aujourd’hui. D’autant que ces deux fléaux s’ajoutent à des pandémies plus anciennes, comme la trypanosomiase africaine humaine ou la filariose lymphatique dont la totale éradication est pourtant à portée d’éprouvette. Pour la ministre italienne de la Santé, le moment n’est pas à baisser les bras, car le bout du tunnel est proche. « Les activités menées pour limiter l’impact des maladies négligées commencent à donner des résultats importants. Une occasion unique se présente pour prévenir une bonne partie d’entre elles en étendant la couverture sanitaire existante », a estimé Beatrice Lorenzin. Pour elle comme pour la plupart des chercheurs et scientifiques du symposium, il faut redoubler d’efforts pour que ces maladies, qui ont d’ailleurs perdu beaucoup en nocivité de masse depuis cinquante ans malgré la faiblesse des moyens consacrés à cette fin, ne représentent plus un grave problème de santé publique dans les prochaines décennies. Lucien Mpama |