Littérature : écrire le Bassin du Congo, anthologie de création littéraire

Pour Nsah Mala, la préservation de l’écosystème du Bassin du Congo consiste, entre autres, à sensibiliser par la littérature. De ce fait, il collecte les textes créatifs traitant des préoccupations climatiques et environnementales dans cet espace à partir de diverses perspectives et dans différents genres. Dans l’ensemble, ce sont des textes originaux et inédits dans les domaines de la poésie, de la nouvelle, du théâtre et de la non-fiction créative.

Ils pourront être en prose et les sketches théâtraux ne devront pas dépasser trois mille mots. Les contributeurs sont libres de soumettre des textes dans des genres variés sans excéder plus de cinq pièces.

Les thèmes retenus peuvent inclure, mais ne sont pas limités, les sécheresses, les inondations, les tempêtes, les précipitations irrégulières, le pétrole, l'exploitation minière, la déforestation, la pêche, la pollution plastique, la surexploitation agricole, le déversement de déchets, la récolte de bois de chauffage, le braconnage de la faune sauvage, l'extinction d'espèces, le développement durable, les stratégies autochtones/locales d'atténuation et d'adaptation, les conflits entre éleveurs et agriculteurs, les traditions sacrées et la nature, les systèmes de connaissances autochtones, l'(in)justice climatique, l'(in)justice environnementale, les traditions orales,  la violence environnementale, les déplacements et migrations climatiques, la diversité bio culturelle, les guerres de ressources, la malédiction des ressources, le vol des ressources, l'impérialisme des ressources, la conservation de la nature, les parcs nationaux et zones protégées, l'impérialisme vert, etc.

Les contributions seront acceptées en anglais et/ou en français. Celles rédigées dans toute autre langue, y compris les langues locales et autochtones, doivent être accompagnées de traductions en anglais ou en français. Tous les textes soumis doivent être originaux et inédits.

Les écrivains éligibles sont ceux des pays suivants du Bassin du Congo et de leurs diasporas : Angola, Cameroun, République centrafricaine, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda et Ouganda.

Rappelons que le Bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde. Il abrite environ 10% de la biodiversité mondiale, tant en termes de faune que de flore. Il est également extrêmement riche en ressources minérales et joue un rôle crucial dans l'atténuation du changement climatique mondial grâce à sa capacité de séquestration du carbone, notamment par le biais de ses tourbières qui sont les plus grandes du monde. Les tourbières du Bassin du Congo stockent du carbone équivalant à environ vingt ans d'émissions de combustibles fossiles des États-Unis d'Amérique. 

Pourtant, malgré la richesse bio culturelle du Bassin du Congo et son importance dans la contribution de l'Afrique à la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité, il est soumis à de nombreuses et graves menaces. Il doit donc être préservé de manière à ce qu'il soit bénéfique à la nature et aux humains, aux générations actuelles et futures. En plus des efforts scientifiques, technologiques et politiques, les textes littéraires ont également un rôle crucial à jouer dans la gestion durable et la préservation du Bassin du Congo. 

Nsah Mala a consacré une thèse de doctorat en littérature comparée sur le Bassin du Congo, soutenue avec brio à l'Université d'Aarhus (Danemark), le 11 mars de cette année.