Livre posthume : « Sublimation » de Claude Emmanuel Eta-Onka

Vendredi 7 Février 2025 - 17:27

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Ayant tiré sa révérence le 25 décembre 2024, Claude Emmanuel Eta-Onka a été inhumé le 16 janvier dernier. L’écrivain congolais laisse derrière lui plusieurs manuscrits dont « Sublimation », recueil de poésie qui paraîtra bientôt, à titre posthume, aux éditions MCN.

 

" Quand on a raison vingt-quatre heures avant le commun des hommes, on passe pour n’avoir pas le sens commun pendant vingt-quatre heures », affirme Rivarol. Le titre « Sublimation » de ce recueil peut être vu sous cet angle. En effet, la poésie par nature n’est-elle pas une sublimation de la vie, une immortalisation de l’instant, une transcendance du train train quotidien pour laquelle vous risquez de porter dans la société l’étiquette de rêveur? Pourtant, un rêveur de bons rêves qui aident à recouvrir sa dignité d’humain, c’est-à-dire d’homme créé à l’image de Dieu !

Quand le cœur s’attarde sur certaines anecdotes pour en faire une grande histoire d’amour à travers une terminologie et une expressivité qui sortent un tantinet du commun, ce cœur, même d’un soldat voué au jeu redoutable du trépassement, devient un élixir qui goûte en vous emballant dans une errance intérieure où chacun se retrouve dans son humaine condition et élargit son champ de compréhension de l’existant.

Quand la routine s’installe et la réalité s’alanguit, il n’est guère interdit de dire stop au courant qui vous mène, et saisir l’aubaine de rejoindre le poète Claude Emmanuel Etat-Onka, dans son pèlerinage pour adorer, certes, avec de mots simples, mais toutefois des mots imprégnés de lyrisme et d’une profonde piété, le créateur providentiel et infiniment clément qui sait faire quelques intrusions dans la vie de ses créatures, quelles qu’elles soient, laissant derrière une douce nostalgie que l’on ne peut peindre qu’avec le langage imagé et magique de la poésie. 

Comment croire cette voix humanisante, dulcifiante et édifiante, alors qu’en réalité, elle est maculée du sang d’innocents à cause des bavures liées au métier d’armes, noble sacerdoce où l’on troque sa vie pour sauvegarder celle du plus grand nombre? Sous le sort de la destinée, l’auguste défenseur de la souveraineté et de la sécurité de sa patrie, découvre au chevet de sa vie, un autre combat. Celui de la lutte contre Dieu comme le patriarche Israël au gué de Yabok (Genèse 32). Un véritable combat contre son égo, dans lequel l’on découvre sa finitude au-delà des vanités que le monde nous ceint. Des vanités à sublimer pour se délecter de la véritable noblesse cachée derrière la porte étroite de l’humilité et de l’amour oblatif.

Que cette lecture lumineuse et testamentaire soit pour chacune et chacun l’occasion de contempler un reflet de la sublime beauté céleste, à travers un voyage initiatique et scriptural d’un grand homme assagi par l’expérience, le nommé Claude Emmanuel Eta-Onka.

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

La couverture du livre/DR

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