Lutte contre la désertification : l’Arabie saoudite abrite la COP16Lundi 2 Décembre 2024 - 14:22 Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a présenté, le 2 décembre, la 16e réunion des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) comme un « moment décisif » dans le combat contre la sécheresse et l’avancée des déserts. A l’ouverture de la 16e réunion des parties à la CNULCD, Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de l’organisation, a appelé à « adopter une approche globale tenant compte des liens étroits entre désertification, perte de biodiversité et changement climatique ». A la COP16 sur la désertification, l’enjeu est de parvenir à un consensus sur la nécessité d’accélérer la restauration des terres dégradées et de développer une approche « proactive » des sécheresses, a-t-il expliqué. « Nous avons déjà perdu 40 % de nos terres et de nos sols » et cette perte a des conséquences sur l’insécurité alimentaire et les migrations, selon Ibrahim Thiaw. « La sécurité mondiale est vraiment en jeu, pas seulement en Afrique et au Moyen-Orient », a-t-il insisté. La veille de l’ouverture des discussions de la COP16 en Arabie saoudite, qui abrite l’un des plus grands déserts du monde, un nouveau rapport publié par des scientifiques et la CNULCD a mis en évidence le lourd fardeau que l’agriculture fait peser sur la planète. « Nous sommes au bord d’un précipice et devons décider de reculer et prendre des mesures de transformation ou continuer sur un chemin de changements irréversibles en matière d’environnement », ont souligné Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD, et Johan Rockstrom, directeur de l’institut de recherche de Potsdam sur le climat, dans la préface du rapport. Et début novembre en Colombie, les participants à la COP16 biodiversité ont échoué à parvenir à un accord financier sur la protection de la nature. La dernière réunion sur la lutte contre la désertification, qui s'était tenue en 2022 en Côte d’Ivoire, avait débouché sur un engagement à « accélérer la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées », soit des sols endommagés par des activités humaines comme la pollution ou la déforestation, d’ici à 2030. Mais la CNULCD, qui réunit 196 pays et l’Union européenne, estime désormais qu’il faudrait restaurer 1,5 milliard d’hectares avant la fin de la décennie, un défi colossal à l'échelle mondiale. Rappelons qu’en fin novembre, la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan, s’est clôturée sur une promesse des pays riches de verser 300 milliards de dollars d’ici à 2035 aux pays les moins développés pour le financement climatique, une somme jugée insuffisante par les Etats pauvres, qui sont aussi les plus vulnérables au dérèglement du climat. Yvette Reine Boro Notification:Non |