Madingou : casseurs et vendeurs de pierres trouvent leur compte sur la RN1

Mercredi 21 Octobre 2020 - 13:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Des jeunes qui traitent et commercialisent des pierres plates écoulent facilement leurs marchandises sur la route nationale n°1(RN1), notamment à hauteur de Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza.

Aux abords de la route nationale n°1, à l’entrée de Madingou, les claquements des pierres plates retentissent sous l’effet des marteaux. Les casseurs assis derrière les montagnes  sont difficilement repérables à perte de vue. « Les clients doivent s’approcher pour nous voir et discuter des modalités de vente », explique Christian Nsondé qui, après avoir cassé, rassemble les pierres par tas pour les vendre à 3000FCFA le mètre carré. Les clients qui achètent en grande quantité viennent souvent de Pointe-Noire et de Brazzaville. Certains passent la commande longtemps à l’avance tandis que d’autres arrivent sans prévenir. « Malgré les difficultés financières, les clients achètent toujours. La marchandise est donc écoulée au rythme des constructions des maisons ici ou ailleurs. Etant donné que ces constructions ne s’arrêtent pas, la pierre aussi ne chôme pas », a fait savoir Christian Nsondé.

Ces pierres dites plates sont, en effet, utilisées  pour le carrelage mural. Elles ressemblent à celles qui sont extraites au Djoué, affluent du fleuve Congo, à hauteur de Brazzaville. A la seule différence :  les pierres du Djoué sont plus grosses et nécessitent plus d’effort sinon de personnes pour les casser, les tailler. Celles vendues sur la route nationale au niveau de Madingou notamment sont dites plates par rapport à leurs formes semblables aux carreaux qui n’ont besoin que d’être décapées pour des raisons de multiplication en termes de quantité.

Ce n’est pas sur place à Madingou que casseurs et vendeurs trouvent ces pierres plates. C’est après le pont du Niari, frontière avec le département de la Bouenza. Des carrières, il y en a là-bas en grand nombre. Ces jeunes font le transport pour les étaler le long de la RN1 pour être en contact direct avec les voyageurs qui à défaut d’acheter peuvent apporter la bonne nouvelle à leurs proches ayant besoin de la pierre plate. Leur rêve est de disposer des comptoirs à Pointe-Noire et à Brazzaville pour élargir le réseau des clients afin de gagner leur vie mieux qu’ils ne la gagnent aujourd’hui.

 

  

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Un casseur de pierres en service sur la route nationale à Madingou

Notification: 

Non