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Mais aussi attirer …

Mardi 24 Août 2021 - 20:26

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 S’il est vrai que dans le moment présent il importe au plus haut point, comme nous l’avons souligné ici même hier, que l’État et le gouvernement communiquent mieux, il l’est tout autant, sinon même plus, que tout doit être mis en œuvre simultanément par les administrations congolaises afin d’attirer les investisseurs petits et grands, nationaux et internationaux. Une stratégie qui est encore loin de figurer concrètement au cœur du programme « Poursuivons la marche vers le développement » sur lequel le président Denis Sassou N’Guesso s’est fait réélire le 11 mars dernier, mais qui doit y figurer en bonne, très bonne place si nous voulons accélérer la longue marche vers le progrès attendu par tous.

Soyons clairs et précis dans l’énoncé de cette politique. En écrivant ceci qui ne plaira certainement pas à tout le monde, mais qui est malheureusement indiscutable : les acteurs économiques, dont dépendent pour une très large part les avancées espérées par la société civile, se heurtent à des obstacles de diverses natures qui freinent leurs investissements et qui, trop souvent, les amènent à figer leurs actions dans l’espoir que les pouvoirs publics mettront enfin de l’ordre dans leurs propres structures, autrement dit dans les administrations nationales, départementales ou locales. Pour dire les choses de façon quelque peu brutale, le poids de l’État, qui se traduit pour les acteurs économiques par des impôts, des taxes, des charges de plus en plus lourdes, ce poids est tel aujourd’hui qu’il freine l’ardeur des investisseurs et que, de ce fait, il hypothèque fortement la politique définie par les plus hautes autorités de l’État.

Si l’on ajoute à ce qui précède le fait qu’une partie des sommes versées par les entrepreneurs, les commerçants, les artisans n’arrive pas dans les caisses de l’État car elles sont détournées par celles ou ceux chargés de les récupérer, l’on en arrive à la conclusion de simple bon sens selon laquelle la lutte contre les antivaleurs, inscrite par le gouvernement en bonne place dans son programme, concerne d’abord et avant tout les administrations et les services publics. Une vérité difficile à accepter, certes, mais qu’il faut aujourd’hui regarder en face si l’on veut que les engagements pris à juste titre par les dirigeants du temps présent soient tenus dans le temps imparti par la Constitution, c’est-à-dire durant le présent quinquennat.

Attirer vers nous les investisseurs de tous bords ne sera possible que si l’État envoie des signaux forts à la communauté économique et financière. Des signaux qui doivent figurer, bien sûr, en bonne place dans la communication publique.

Les Dépêches de Brazzaville

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