Mali : deux autorités militaires suspendues pour vol d’armes

Le chef d’état-major de la garde nationale, le colonel Zoumana Diawara, ainsi que le chef de division logistique, le commandant Moussa Diallo ont été suspendus de leurs fonctions, en attendant d’établir la culpabilité de chacun.

Un communiqué de presse de l’armée malienne, en date du 22 avril, a fait cette annonce suite à la disparition d’armes dans leur régiment. Le texte signé du chef d’état-major général des Forces armées, le général Maman Touré, précise qu’une enquête est ouverte pour déterminer les responsabilités.

En effet, dans les magasins d’armes, au moins 26 pistolets mitrailleurs ont disparu. La hiérarchie militaire suspecte des soldats maliens de vendre les armes aux chefs rebelles, qui en ont besoin pour gonfler leurs effectifs au moment où se poursuit la démobilisation des ex-combattants. « Chaque combattant doit présenter une arme, il faut donc leur en trouver une », confient les ex-rebelles.

Deux raisons motivent cet achat d’armes. Il s’agit d’une part, d’armer les remplaçants des éléments morts ou qui sont retournés dans leurs pays respectifs, et d’autre part, d’armer les nouvelles recrues qui ont acheté des cartes de combattant dans les régions du nord. D’autant que la réintégration se fait sur présentation d’armes. L’avenir pourrait se révéler compliqué, car les armes devront être identifiées pour le cantonnement.