Mali : signature à Alger de l’Accord de paix par la CMA

Jeudi 14 Mai 2015 - 15:31

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Après s’être longtemps désistée à signer l’accord de paix avec Bamako, la Coordination des mouvements de L’Azawad (CMA) qui réunit les différents groupes de la rébellion touareg l’a finalement paraphé le 14 mai à Alger.

Le dernier texte présenté par la médiation algérienne a été signé par Bilal Ag Chérif. Le projet y relatif avait été adopté en mars par les autorités maliennes et des groupes alliés alors que les rebelles réclamaient de nouvelles négociations avant un accord définitif.

L’accord pour la paix et la réconciliation au Mali prévoit la création d’assemblées régionales dotées de pouvoirs importants et reconnaît à l’Azawad , c’est-à-dire le nord du Mali, comme une « réalité humaine et politique ». Le texte refuse toujours l’autonomie politique à la région de Kidal, foyer du mouvement indépendantiste touareg qui s’est soulevé, en janvier 2012, contre Bamako.

Le texte a été signé parce que la communauté internationale avait enjoint les protagonistes de le parapher avant le 15 mai. Malgré cela, les rebelles ont opté pour de nouvelles négociations avant la signature d’un accord définitif. « Le paraphe de ce document et la signature de l’accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts », a déclaré Bilal Ag Chérif, responsable de la Coordination des mouvements de l’Azawad.

La CMA, notons-le, réclamait que l’Azawad soit reconnue comme « une entité géographique, politique et juridique ». Elle demande également la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de « 80 % de ressortissants de l’Azawad » dans les forces de sécurité.

Le dernier round des pourparlers de paix entre le gouvernement et les groupes armés du nord Mali s’était tenu dans la capitale algérienne avec le soutien de la médiation comprenant les pays de la région (Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), ainsi que l’UA et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). S’y ajoutent les Nations unies, l’Union européenne (UE) et l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).

Rappelons que depuis la reconquête militaire du nord et le retour à l’ordre constitutionnel, le Mali tente de retrouver en vain son unité. En dépit de la volonté affichée par les autorités actuelles du pays, la sécurisation de la partie nord pose toujours problème d’autant que plusieurs groupes armés continuent à agir de façon sporadique dans la région, notamment à Kidal.

Nestor N'Gampoula

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