Marché de la poésie 2014 : Michaëlla Rugwizangoga répond au « questionnaire Pivot »Lundi 16 Juin 2014 - 12:30 Bernard Pivot, journaliste littéraire français de renom, a laissé à la postérité un célèbre questionnaire auquel il avait coutume de soumettre les invités de son émission Bouillon de culture. Nous l'avons à peine retouché et les poètes invités au trente-deuxième Marché de la poésie ont accepté de se plier à l'exercice. Les réponses de Michaëlla Rugwizangoga, poètesse du Rwanda… Votre mot préféré ? Kyrielle. Le mot que vous détestez ? Egoïsme. Le son, le bruit que vous aimez ? Le bruit de l'eau. Le son, le bruit que vous détestez ? Le grincement des ongles ou d'un objet sur une table. Votre juron, gros mot ou blasphème favori ? Purée ! Le métier que vous n'auriez pas aimé faire ? Éboueur. La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ? Un dauphin. Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ? Tu as fait bon usage de ton talent. Comment vous est venue l'envie d'écrire ? L'écriture est venue par recherche d'identité. Que cherchez-vous à traduire par vos poèmes ? J'essaye de traduire mon histoire rwandaise, ma petite histoire dans la grande histoire. Votre actualité littéraire ? Mon dernier recueil de poésie, Telling our story. C'est une collection de poèmes de dix-neuf jeunes auteurs rwandais qui a été publiée au moment du vingtième anniversaire de la commémoration du génocide, mais c'est le fruit du travail d'une année. L'idée était d'entendre des jeunes voix et de les faire réagir par rapport aux évènements que le Rwanda a connus il y a vingt ans. Nous organisons régulièrement à Kigali des rencontres poétiques autour de la poésie parlée : l'idée est de laisser les gens s'exprimer dans la langue de leur choix et de mettre l'émotion au centre de la performance, l'émotion à travers les mots. Propos recueillis par Rose-Marie Bouboutou Légendes et crédits photo :Michaela Rugwizangoga, invitée de Livres et auteurs du Bassin du Congo pour le 32ème Marché de la poésie (crédits Adiac) |