Média : "La Congolaise 242", dix ans déjà !

Jeudi 1 Février 2024 - 19:35

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Bien que tournée quelquefois vers l’actualité nationale multiforme, la web TV La Congolaise 242 s’est donnée pour principale mission de mettre en lumière et de valoriser l’écosystème culturel du Congo. 31 janvier 2014-31 janvier 2024, dix ans déjà que ce média, de fil en aiguille, a pu se faire une place et s’imposer sur la scène médiatique grâce à son professionalisme, son dynamisme et son sens aigu de créativité. Rencontre avec son promoteur, Arcel Diamana.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Pouvez-vous vous faire connaître à nos chers lecteurs ?

Arcel Diamana (A.D.) : Plus connus sous le nom de Sisa Bidimbu, je suis un homme aux multitâches et services : acteur culturel, technicien audio- visuel, webmaster et photographe. Né d’un père photographe, l’un des premiers techniciens de laboratoire au Congo et d’une mère commerçante, je suis le benjamin d’une fratrie de trois enfants. J’ai fait mes études en audiovisuel et création site web en Italie, dans la ville d’Ancona. Ma carrière professionnelle commence officiellement en mars 2015 à la clinique médicale Sécurex du médecin et directeur général Jean Daniel Ovaga, où je suis nommé responsable de la Cellule communication jusqu’en décembre 2016. En janvier 2017, j’intègre la chaîne privée Vox TV du promoteur Vérone Mankou comme monteur, réalisateur et chroniqueur de musique.

Je suis le manager général du média socio-culturel en ligne ''La Congolaise 242'' depuis le 31 janvier 2014. Passionné des médias, je tente d’apporter à mon niveau une touche technique et artistique particulière sur les axes clés qui constituent le socle de ceux-ci comme le montage vidéo, la photographie, la réalisation et le webmastering en République du Congo. Un profil pluridisciplinaire dont le savoir incontestable est mis au service du monde des médias congolais et la promotion culturelle depuis environ dix ans. 

L.D.B.C. : Comment et pourquoi est née l’aventure "La Congolaise 242" ?

A.D. : ''La Congolaise 242'' est un média en ligne créé le 31 janvier 2014 en Italie. Loin de mon pays, immergé dans une culture différente, qui certes m’enrichissait, mais j’ai très vite été gagné par la nostalgie de mon pays d’origine, le Congo.  Un pays qui, à ma grande surprise, est maintes fois confondu avec la République démocratique du Congo.

Pour reconnecter les Congolais à leur pays qui n’était pas visible sur internet, j’ai créé cette plateforme. Ainsi, je voulais non seulement offrir une vitrine à toutes les Congolaises et à tous les Congolais, mais aussi maintenir un lien étroit avec notre nation via la promotion culturelle. Les objectifs étant de promouvoir la culture congolaise dans toutes ses facettes ; découvrir l’histoire du Congo; montrer les actions de développement socio-économiques entreprises au Congo.

L.D.B.C. : Dix ans déjà que la plateforme existe. Quel bilan faites-vous du chemin parcouru ?

A.D. : Le bilan est positif, car les Congolais ont adopté ''La Congolaise 242''. Avec plus de 167 000 abonnées sur Facebook, nous enregistrons en moyenne 2 000 visites le jour sur notre site web. Nous sommes la première plateforme culturelle dotée d’un local depuis le 8 mars 2023, modestement équipé avec connexion internet et animé par deux brillantes journalistes, à savoir Vitia Koutia et Sableche Tsimba.

Récipiendaire du prix Innovation Studio 210 en janvier 2022, ''La Congolaise 242'' est initiatrice de la première web-série congolaise en 2021 « Tal’ba mambu », de la première web-émission et du premier web-reportage diffusé en 2015. Nous avons été associés officiellement pour couvrir la 11ᵉ édition du Festival panafricain de musique. Cependant, nous avons encore des défis à révéler.

L.D.B.C. : Quels sont les défis majeurs auxquels vous faites face dans la gestion et la promotion de votre web-média ?

A.D. : Les difficultés sont nombreuses car les médias en ligne ne sont pas encore encadrés ni règlementés au Congo. Du coup, d’une part, on n'a pas accès à certaines informations ou avantages et, d’autre part, nous ne sommes pas associés officiellement à certaines activités comme celles de notre ministère de tutelle.

Financièrement, il est très difficile de faire de la promotion culturelle en ligne au Congo, parce que les artistes paient difficilement les services. Je suis parfois obligé de préfinancer pour permettre au média de survivre.

L.D.B.C. : Quelles sont donc vos perspectives ?

A.D. : Nous voulons faire de ''La Congolaise 242'' une vitrine par excellence de la promotion culturelle au Congo, un miroir de notre expression artistique sur la toile. Nous voulons aussi en faire un centre de formation et d’encadrement, car dans la pratique, nous avons noté que plusieurs journalistes congolais ont du mal à faire corps avec le numérique, surtout que la rédaction web est différente de la rédaction de la presse écrite.

Il faut noter que faire du journalisme en ligne obéit à un code pour que les internautes attachent du prix à vos publications.

L.D.B.C. : Qu’est-ce qui est prévu dans le cadre des dix ans de ''La Congolaise 242'' ?

A.D. : Nous allons organiser une conférence de presse d’ici à mars pendant laquelle nous allons partager notre histoire, notre bilan et les perspectives. Durant cette conférence, nous allons inviter en priorité les médias en ligne, les artistes et les médias dits classiques.

L.D.B.C. : Votre mot de fin…

A.D. : J’invite les passionnés de la culture congolaise à s’abonner sur notre page Facebook et à consulter notre site web www.congolaise242.org pour effectuer tout le temps avec nous un voyage dans le Congo profond. Dès le 1er février, les internautes ont la possibilité de suivre en direct et en continu la radio citoyenne des jeunes sur le portail web de ''La Congolaise 242'', une première au Congo.

Propos recueillis par Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Arcel Diamana aka Sisa Bidimbu/DR 2- Arcel Diamana entouré de Vitia Koutia, à gauche, et de Sableche Tsimba, à droite/DR

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