Médias : une compétition audiovisuelle pour promouvoir le genre

Après le Rwanda, le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC) et la République Centrafricaine, ce projet ‘Médias : voix pour tous’ a été lancé au Congo, le 26 septembre à Brazzaville, par le directeur de cabinet du ministre de la Communication, Auguste Kinzonzi-Kitoumou, en présence des représentants de l’ambassade des États-Unis au Congo, ainsi que des ONG. Dans le but de développer des réseaux importants entre les femmes journalistes des pays cités, d’inclure les voix de celles-ci dans les programmes et des perspectives sensibles au genre dans la planification et la production de reportages sur des événements sociaux et politiques, ce projet a pour objectif de promouvoir la voix des femmes dans le secteur médiatique de la région des Grands lacs.

Ce projet envisage un plan d’action pour la Journée internationale de la femme, mais également trente formations des femmes journalistes et la production de dix émissions en RDC et au Congo. Il vise à renforcer l’engagement des femmes dans le journalisme, et rendre accessible des programmes médiatiques de qualité, sensibles au genre, traitant la question des droits des femmes.

Initié par l’ONG Search for Common Ground (SFCG) et exécuté par le Groupe des journalistes pour la paix (GJP), le projet ‘Médias : voix pour tous’ a pour objectif de favoriser l’accès à l’information du public congolais sur les questions du genre. « Des séminaires de formation seront organisés par le groupe avec le soutien de SFCG sur le genre, afin de permettre aux femmes de divers horizons de s’exprimer à travers les médias sur les questions réservées aux hommes. Les hommes seront également conviés afin d’aborder les questions sur l’intégration de la femme dans les sphères de prise de décision en Afrique et dans le monde », a déclaré la présidente du GJP, Nathalie Christine Foundou.

Le directeur de cabinet du ministre de la Communication a déclaré, quant à lui, que la femme dans les médias n’est pas animée par la culture de la compétitivité. Pour lui, ce projet qui vise à encourager l’expression de la compétence féminine dans les médias au Congo, contribuera à lutter contre les images stéréotypées des femmes et les discriminations. « L’amélioration de la condition et du statut de la femme congolaise est l’une des préoccupations majeures du gouvernement. Il s’agit d’encourager la femme congolaise à prendre l’engagement de se lancer dans la compétitivité avec les hommes. Les femmes congolaises jouent un rôle très déterminant du point de vue économique car, elles représentent 46% de la population active et génèrent à elles seules 87% du secteur informel au Congo. Elles doivent cependant s’impliquer davantage afin de réduire l’écart du genre dans tous les secteurs d’activité », a conclu Auguste Kinzonzi-Kitoumou.