Message de vœux 2016 : Franck Diongo appelle à lutter pour la survie de la République

Mardi 5 Janvier 2016 - 16:28

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Pour le député national et président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) et du Front anti-dialogue (FAD), le combat des vrais patriotes pour l’année qui commence sera d’exiger le respect de la Constitution.

Dans son message à la nation, à l’occasion de la nouvelle année, le député de l’opposition Franck Diongo a distribué les cartes à tout le monde, dirigeants et peuple congolais, en mettant chacun devant ses responsabilités et en l’appelant à les assumer. Pour le président du MLP et du FAD, l’engagement de tous les démocrates, les vrais démocrates de la RDC, doit être de « sauver la nation de  cette espèce de saut périlleux en arrière » que propose le pouvoir en place.

Franck Diongo a exclusivement dit attendre du chef de l’État, l’organisation des élections, surtout présidentielle, dans les délais. «Refuser ou se dire incapable d’organiser cette élection dans les délais traduirait un échec lamentable du pouvoir en place. Il devrait alors tirer toutes les conséquences qui s’imposent en pareille circonstance face au peuple souverain qui lui a confié un mandat limité dans le temps », a noté le député.

Sans mettre les gants, le député et président du MPL et du FAD a appelé le président de la République, Joseph Kabila, de sortir de son mutisme, « en se prononçant clairement sur son avenir politique ». Franck Diongo, qui a exhorté le chef de l’État au respect de la Constitution, l’a également encouragé, de manière tranchante, à renoncer définitivement à l’idée de briguer un nouveau mandat présidentiel. Pour Franck Diongo, en effet, le respect de limitation des mandats présidentiels serait une autre exigence tout aussi constitutionnelle. «Ces exigences sont d’autant plus légitimes et claires que la crise politique artificiellement suscitée par le pouvoir actuel ne peut se justifier que par des sombres desseins dont la finalité serait bien étrangère à la vraie cause nationale », a fait observer le député.

Empêcher la prise en otage du peuple

Dans ce message, qui a l’air de la conscientisation des dirigeants et du peuple tout entier pour l’instauration d’une vraie démocratie dans le pays, Franck Diongo appelle le peuple, tous comme un seul homme, à se lever en vue d’empêcher que pour leur appétit du pouvoir à tout prix, « une poignée de Congolais prenne en otage la majorité du peuple déjà accablé par les affres de la pauvreté, du chômage et de l’insécurité que du reste le pouvoir en place n’a pas su efficacement combattre malgré de longues années passées aux commandes de l’État ».

La clé de l’apaisement

L’opposant Franck Diongo persiste à penser, citant les exemples de certains présidents africains qui ont agi dans ce sens, que le président de la République détient la clé de l’apaisement, pour ne pas dire de la paix. Dans cette optique, le député a relevé avoir conseillé, à maintes reprises, au chef de l’État, d’adresser un message d’apaisement à la population, en indiquant s’il va respecter la Constitution en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels, afin de calmer les esprits. À la place, a-t-il déploré, ce sont les attaques dirigées contre l’opposition. Alors qu’au même moment, les caciques de la majorité ne tarissent pas d’initiatives ou de déclarations pour modifier ou changer la Constitution. À cela s’ajoute malheureusement le blocage délibéré et voulu du processus électoral. « Il est clair que le pouvoir en place veut que l’actuel chef de l’État reste au pouvoir malgré l’interdiction que la Constitution lui a faite. Notre position est que la force doit rester à la loi, en l’occurrence ici la Constitution de la République, autant que nous combattrons par tous les moyens républicains la loi de la force. Notre combat n’est donc pas mené contre ou pour un homme. Nous nous battons depuis des années, et davantage aujourd’hui, pour honorer le sacrifice des Pères fondateurs du Congo », a-t-il soutenu.

Pour Franck Diongo, cette République défendue par tous est le meilleur garde-fou à  l’expression de tous les excès qu’ils soient culturels, éthiques, politiques, affairistes ou religieux. Elle est le consensus, a noté le député, consacré dans la Constitution adopté par le peuple souverain à l’issue du référendum constitutionnel de 2006. « Remettre en cause ce consensus aujourd’hui pour des raisons d’intérêts personnels, c’est chercher à ramener le pays aux années sombres de son histoire récente. En effet, changer notre Constitution dans les circonstances actuelles, revient ni plus ni moins à déchirer l’accord global et inclusif de décembre 2002 signé par les délégués de la classe politique, de la société civile et des forces vives de la nation réunis en dialogue intercongolais… », a insisté Franck Diongo.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le député Franck Diongo / Photo Adiac

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