Métier de ferrailleur : un secteur rémunérateur dans l’informelJeudi 28 Février 2019 - 20:53 La société voudrait que chacun se débrouille pour gagner sa vie. « Débrouillez-vous pour vivre », dit une maxime populaire. Gladys Loko et Mâ Félix sont deux ferrailleurs congolais que notre rédaction a suivis pour comprendre leur choix pour ce travail.
Ce métier n’était pas bien connu autrefois des Congolais de Brazzaville. Seuls les ressortissants de l’autre rive du fleuve Congo l’exerçaient à grande échelle. Gladys Loko et Mâ Félix fabriquent des étriers qu’ils exposent devant leurs ateliers pour la vente. « Nos principaux clients sont les maçons et toute personne qui a un chantier. Les étriers sont utilisés dans les chaînages. Les longrines pour les fondations et les terrains accidentés, les fers de 10 pour couler les poteaux, les 12 dans la construction des vérandas, les 15 pour les portails », a expliqué Mâ Félix. Aujourd’hui, des pères de famille recommandent leurs enfants aux ateliers de ferrailleurs pour qu’ils apprennent ce métier dont la formation dure environ trois mois. « Mon papa m’a envoyé ici pour que j’apprenne ce métier qui a le mérite, au bout de quelques mois, de projeter l’apprenant à gérer sa propre boîte s’il le souhaite bien », nous a confié un apprenti rencontré dans l’un des ateliers. Face à l’engouement que suscite ce métier, Gladys et Mâ Félix restent confiants en son avenir. Cependant les deux regrettent l’augmentation du prix de fer de six. « Le coût du fer était à 450 F CFA. Aujourd’hui, il est vendu à 850 FCFA. Cette hausse de prix du matériel ne nous rapporte pas un grand bénéfice », ont-ils déploré. Les saisons sont un facteur important dans l’exercice de ce métier malgré les avantages qu’il procure. Pendant la saison des pluies, par exemple, les recettes baissent. Car les gens ne construisent pas en masse. En saison sèche ,par contre, c’est le moment idéal de l’année où les recettes augmentent. Ces ouvriers sont parfois pris en location pour aller travailler au lieu du chantier sur appel des propriétaires. Ils s’entendent sur la main-d’œuvre en y intégrant également le déplacement du ferrailleur. Notons que le métier de ferrailleur, à l’instar des autres petits métiers, vient régler en partie la question de chômage. Ne dit-on pas que « Tout métier qui aide l’humanité a de la dignité et de l’importance ? » A Ferdinand Milou Légendes et crédits photo :Gladys Loko et Mâ Félix, deux ferrailleurs congolais Notification:Non |