Migrations : Près de 5.000 migrants ont péri noyés en Méditerranée cette année

Vendredi 18 Novembre 2016 - 20:15

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Les chiffres de l’Organisation internationale des migrations ne donnent qu’un bilan partiel des victimes alors que l’année n’est pas encore terminée.

C’est l’équivalent de la population d’une ville moyenne que les eaux de la Mer Méditerranée ont engloutie depuis 10 mois. Si l’on en croit les chiffres publiés vendredi par l’Organisation internationale des migrations(OIM), organisme de l’ONU siégeant à Genève, en Suisse, quelque 4.621 migrants ont trouvé la mort depuis le mois de janvier dernier en Méditerranée. Ces chiffres sont publiés alors qu’il reste un mois et deux semaines avant la fin complète de l’année.

Au rythme où s’enchaînent les drames en Méditerranée ces dernières semaines il n’est pas exclu que les 5.000 morts soient atteints, voire dépassés, dans les prochaines semaines. Des morts majoritairement Africains quittant les côtes libyennes pour tenter de gagner l’Europe par le sud de l’Italie. Mais les cadavres repêchés chaque jour par des pêcheurs, des marins ou des garde-côtes concernent en réalité toutes les nationalités parmi les désespérées qui fuient guerres et violences en Syrie, en Irak, en Afghanistan ou au Pakistan.

Ces chiffres sont provisoires même si, souligne l’OIM, ils sont déjà supérieurs de plus de 1000 morts par rapport au bilan de l’année dernière à la même période ! Ils ont été publiés alors qu’au large des côtes siciliennes jeudi on continuait de rechercher quelque 300 clandestins tombés en mer après le chavirage de leur embarcation partie de Libye et où on n’a recueilli qu’une trentaine de rescapés.

« Le total des morts de cette année nous amène à un chiffre sans précédent », souligne l’OIM. Même le mauvais temps, d’ordinaire période de ralentissement des flux de clandestins vers l’Europe, ne semble plus agir désormais. Pas plus que les mers démontées de ces derniers jours. L’Italie appelle à la solidarité ses autres partenaires européens, dénonçant qu’avec les contributions financières de tous « des pays s’acharnent à ériger des murs au lieu de sauver des vies comme nous », dans un coup d'énervement du Premier ministre Matteo Renzi contre des pays d'Europe de l'Est lors du dernier sommet européen à Bruxelles.

Lucien Mpama

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